Groupe des céphalosporines de 1ère génération appartenant à la famille des Bétalactamines
Particularités : Stable face aux bétalactamases.
Classification EMA : non classé
Bactéricide temps-dépendant.
Les concentrations plasmatiques doivent être maintenues au-dessus de la CMI le plus longtemps possible entre les administrations.
Actif sur les bactéries en phase de multiplication (bloque la synthèse de la paroi bactérienne).
Urines |
Bile |
Poumons et plèvres |
Foie |
Reins |
Peau, muscles |
Système nerveux central |
Prostate |
Œil |
Cellules |
LCS (même lors d’inflammation méningée) |
Voie rénale, par sécrétion tubulaire active.
Elimination à 85% dans l’urine et à 15% dans la bile sous forme active.
Résumé :
Bonne activité contre les bactéries à Gram-positif, dont les staphylocoques bétalactamases (+). Activité moyenne contre les bactéries à Gram-négatif, dont certaines Entérobactéries productrices de bétalactamases. Aucune activité sur les staphylocoques résistants à la méticilline, Enterobacter spp., Pseudomonas aeruginosa et Serratia spp. |
Détails
Habituellement sensible ( < 8 µg/ml) |
Actinomyces spp. |
Bacillus spp. |
Bacteroidesspp. |
Clostridium spp. |
Corynebacterium spp. |
Listeria monocytogenes |
Pasteurella spp. |
Staphylococcus aureus |
Streptocoques Beta-hémolytiques |
Inconstamment sensibles (16 µg/ml) |
Actinobacillus spp. |
Bactéries anaérobies |
Bacteroides spp. |
Brucella spp. |
Escherichia coli |
Klebsiella spp. |
Proteus spp. |
Salmonella spp. |
Résistantes (> 32 µg/ml) |
Acinetobacter spp. |
Bacteroides fragilis |
Bordetella bronchisieptica |
Campylobacter spp. |
Enterobacter spp. |
Enterococcus faecalis |
Nocardia spp. |
Pseudomonas aerugninosa |
Serratia spp. |
Yersinia spp. |
Les céphalosporines, comme les pénicillines présentent peu d’effets indésirables. On retrouve :
Ne pas utiliser chez un animal avec un historique d’hypersensibilité à la céphalexine ou à d’autres béta-lactamines.
Ne pas administrer de pénicillines, céphalosporines, ou macrolides aux lapins, cochons d’indes, chinchillas, hamsters etc. : risques d’entérite et d’enterotoxémie clostridique mortelle.
Attention à l’augmentation des souches de Staphylococcus pseudintermedius et S. aureus résistantes à la méticilline.
Peut être utilisé contre les germes sensibles à la céfalexine en cas de :
Blessures, plaies et abcès, Infection de la sphère ORL, Infection respiratoire, Infection génito-urinaires, Pyodermite. |
La céphalexine a été décrite comme la molécule de choix dans les infections urinaires à Klebsiella pneumoniae. Aujourd’hui les fluoroquinolones sont un meilleur choix.
Une étude de 2011 suggère que l’utilisation de céphalexine chez le chien augmente la sécrétion fécale de souches d’Escherichia coli CMY-2 (+), c’est-à-dire productrices de bétalactamases à spectre étendu.
Si la CMI de la bactérie provoquant l’infection est dans les limites basses de sensibilité, il faut utiliser la limite basse de la dose d’antibiotique. Si la CMI est dans les limites hautes de sensibilité, il faut utiliser la limite haute de la dose d’antibiotique ou choisir un antibiotique plus efficace.
CEFALEXINE : 15 à 30 mg/kg BID POATTENTION : en cas de patient avec une insuffisance rénale, la dose doit être adaptée. Les reins étant la voie d’élimination principale des céphalosporines. Nouvelle Dose = Dose Standard x (Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient) Remarque : il est important d’adapter la dose ou la fréquence d'administration chez un patient hospitalisé, malade voire critique. La perfusion, les défaillances organiques et les autres molécules de traitement peuvent modifier la disponibilité d’un antibiotique et limiter son efficacité. |
La durée du traitement dépend de la chronicité de la maladie et de sa location. Une simple règle, plus l’infection est chronique et inaccessible, plus il faut traiter longtemps. A l’inverse, plus l’infection est aiguë et accessible, plus la durée de traitement est courte.
Infection aiguë (ex: simple infection urinaire) : 7 à 10 jours Infection chronique (ex: pyélonéphrite) : 3 à 6 semaines |
Les céphalosporines sont synergiques avec les aminosides. Cette association est parfois utilisée en médecine humaine chez des patients neutropéniques. En médecine vétérinaire il n’existe pas d’indication pour cette association.