Choisir un Antibiotique

Cette partie vous permet d'obtenir une indication sur l'antibiotique à utiliser en fonction du site d'infection et des caractéristiques du patient. Cette indication est à but informatif uniquement. Le choix définitif du traitement est à la charge du vétérinaire. AntibioVet ne pourra être tenu responsable d'un échec de traitement, de l'aggravation ou de la mort du patient. L'utilisation d'antibiotiques peut induire l'apparition de résistances bactériennes.

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Conseil AntibioVet (3/3)

Cavité buccale

    Molécules utilisables dans le traitement des infections orales

  • Amoxicilline 20 mg/kg PO toutes les 12 heures (ou IV 30 à 60 minutes avant l'intervention en antibioprophylaxie)
  • Amoxcilline/acide clavulanique 15 - 20 mg/kg PO toutes les 12 heures (ou IV 30 à 60 minutes avant l'intervention en antibioprophylaxie)
  • Clindamycine 5,5 – 11 mg/kg PO toutes les 12 à 24h
  • Métronidazole 10 – 15 mg/kg toutes les 12 à 24h
  • Enrofloxacine 5 mg/kg toutes les 24h (après antibiogramme)

En cas d'insuffisance rénale

    En cas de patient avec une insuffisance rénale, il faut adapter la dose ou la fréquence d'administration. Les reins étant la voie d’élimination majeure des Pénicillines et des Quinolones.

    Pour l'amoxicilline :

    Nouvelle Dose = Dose Standard x (Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient)

    Pour les quinolones :

    Nouvelle fréquence = Fréquence Standard x (1 / [Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient])

En cas d'insuffisance hépatique

    Chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique majeure, il est recommandé d’éviter la clindamycine ou de réduire la dose. Aucune information précise n’est disponible afin d’adapter correctement la dose à administrer.

    Le métronidazole doit être utilisée avec précaution chez les animaux insuffisants hépatiques. En cas de besoin, utiliser 25 à 50% de la dose recommandée.

Précautions chez le jeune

    Ne pas utiliser les quinolones chez les chiots de moins de 8 mois (petite et moyenne race), les chiots de moins de 18 mois (grande race et race géante) et les chats de moins de 12 mois à cause de la possibilité d'érosion des cartilages articulaires.

Précautions chez la femelle gestante ou en lactation

    Le métronidazole pourrait être tératogène et ne doit pas être utilisé durant la gestation, en particulier durant les 3 premières semaines.

    La sécurité d’usage de la clindamycine durant la gestation n’a pas été établie mais des effets tératogènes n’ont pas été mis en évidence.

    Une diarrhée est possible chez les chiots et chatons allaités par une mère traitée à la clindamycine.

    L’administration de tétracycline chez des animaux en croissances peut résulter en une coloration jaune des dents de lait voire des dents permanentes, ainsi qu’inhiber la croissance des os longs. Le fœtus d’une femelle gestante est soumis aux mêmes effets et il est recommandé de ne pas utiliser de tétracyclines chez la femelle gestante. Il est possible que ce ne soit pas le cas avec la doxycycline.

    Les quinolones passent dans le lait et ne doivent pas être utilisées pendant la lactation à cause des risques de lésions du cartilage chez le jeune en croissance.


Détails sur le traitement des infections de la cavité buccale :

Le traitement de la maladie parodontale passe par l’extraction dentaire, l’élimination du tartre et une antisepsie locale.

L’utilisation des antibiotiques doit être réservée aux patients présentant des signes locaux ou systémiques d’infection : suintements, pus, fièvre, adénopathie ou leucocytose.

L’antibioprophylaxie est réservée pour les chirurgies de la cavité buccale et les extractions dentaires à cause du risque de bactériémie. Son utilisation chez les animaux immunocompétents est controversée car la bactériémie serait éliminée au bout de 20 minutes par le système immunitaire. Chez les animaux gériatriques, cardiaques, avec une maladie systémique ou une immunodépression, l’antibioprophylaxie est indispensable.

Les lésions de la cavité buccale sont liées à l’accumulation de plaque dentaire. Il résulte du dépôt de sous-produits fabriqués par la flore buccale et issus des aliments et de la salive. La plaque dentaire est une matrice organique composée de glycoprotéines et de polysaccharides adhérant à la surface de la dent. Cette matrice confère un lieu idéal pour la prolifération des bactéries. L’accumulation de plaque dentaire provoque une inflammation de la gencive ou gingivite. Le tartre correspond à la minéralisation de la plaque dentaire. L’inflammation gingivale associée à la présence de tartre permet la prolifération de bactérie à Gram-négatif, des bacilles anaérobies et des spirochètes. Cette inflammation continue avec la prolifération de bactéries et de tartre jusqu’à l’envahissement complet du parodonte. A ce stade, lorsque la dent bouge, la maladie parodontale est irréversible.

Lors de maladies parodontales, les pathogènes peuvent provoquer une bactériémie et d’autres infections ainsi que des embolies dans un tissu à distance. Le risque est important lors de chirurgies dentaires où les complications possibles sont : septicémie, endocardite bactérienne et embole septique.

L’administration de clindamycine à 5,5 mg/kg durant 5 jours avant l’intervention permet de réduire la plaque dentaire et diminue l’aérosolisation des bactéries pendant la procédure. L’injection d’amoxicilline par voie intraveineuse à 20 mg/kg ou l’administration de clindamycine (5,5 à 11 mg/ kg) 30 minutes à 1 heure avant l’intervention est recommandée.

Aucune autre chirurgie ne doit être réalisée en même temps puisque la libération des bactéries dentaires peut infecter un autre site. Lors de fracture dentaire, l’exérèse de la dent est possible ou sa dévitalisation. La prévention de la maladie parodontale par les propriétaires est primordiale, notamment par le brossage des dents lorsque c’est possible.

Pour les gingivostomatites, l’antibiothérapie permet d’accélérer la guérison des lésions, probablement en diminuant la prolifération bactérienne. Les molécules de première intention doivent cibler en particulier les anaérobies ; on retrouve l’amoxicilline, la clindamycine, la doxycycline ou le métronidazole. L’utilisation d’un antiseptique type chlorhexidine en pâte dentaire ou en spray peut permettre de traiter et de prévenir ce type d’affection. L’ajout d’un traitement corticoïde est fréquent dans ce type d’affection.

Une récidive à l’issue du traitement antibiotique est possible.

Estomac et intestins

    Molécules utilisables dans le traitement des infections gastro-intestinales

  • Triméthoprime-sulfamide 15-30 mg/kg PO, IV toutes les 12-24h (Salmonellose, shigellose, yersiniose)
  • Amoxicilline 10-20 mg/kg PO, IV toutes les 8h (Salmonellose, shigellose, diarrhée à Clostridium perfringens)
  • Métronidazole 10-15 mg/kg PO toutes les12h (Clostridium difficile)
  • Céphalexine 20 mg/kg PO toutes les 8h (Yersiniose)
  • Enrofloxacine CN : 5-10 mg/kg PO - CT : 5 mg/kg PO toutes les 24h (Campylobactériose), uniquement suite à un antibiogramme

    Traitement des gastrites à Helicobacter spp.

  • Ce traitement repose sur l'association suivante :
  • Amoxicilline 20 mg/kg PO toutes les 12 heures,
  • Métronidazole 10 - 15 mg/kg PO toute les 12 heures,
  • Oméprazole.
  •  
  • Durée de traitement : 2 à 3 semaines

En cas d'insuffisance rénale

    En cas de patient avec une insuffisance rénale, il faut adapter la dose ou la fréquence d'administration. Les reins étant la voie d’élimination majeure des Pénicillines,des sulfamides et des Quinolones.

    Pour l'amoxicilline et les sulfamides :

    Nouvelle Dose = Dose Standard x (Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient)

    Pour les quinolones :

    Nouvelle fréquence = Fréquence Standard x (1 / [Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient])

En cas d'insuffisance hépatique

    Le métronidazole doit être utilisée avec précaution chez les animaux insuffisants hépatiques. En cas de besoin, utiliser 25 à 50% de la dose recommandée.

    Les sulfamides sont à utiliser avec précautions chez les animaux présentant une atteinte hépatique

Précautions chez la femelle gestante ou en lactation

    Le métronidazole pourrait être tératogène et ne doit pas être utilisé durant la gestation, en particulier durant les 3 premières semaines.

    Les quinolones passent dans le lait et ne doivent pas être utilisées pendant la lactation à cause des risques de lésions du cartilage chez le jeune en croissance.

Précautions chez le jeune

    Ne pas utiliser les quinolones chez les chiots de moins de 8 mois (petite et moyenne race), les chiots de moins de 18 mois (grande race et race géante) et les chats de moins de 12 mois à cause de la possibilité d'érosion des cartilages articulaires.

Détails sur le traitement des gastro-entérites:

Les gastro-entérites aiguës sont caractérisées par l’apparition de vomissements, d’anorexie ou de diarrhée. Ce type d’affection se résout généralement seule en 1 à 2 semaines. Les causes sont multiples : alimentaires, infectieuses, mécaniques. Un historique complet doit être fait avec le propriétaire afin d’obtenir la cause probable des symptômes ainsi que la présence de sang dans les selles ou les vomissements, des signes cliniques de sepsis et si d’autres animaux ou humains sont affectés.

Le premier point de la thérapie des gastro-entérites est de prévenir et remplacer les pertes hydriques. En cas de cause précise mise en évidence, comme un corps étranger, une intussusception, la chirurgie est indiquée. La majorité des cas de gastro-entérites va se résoudre seule, la mise en place d’un traitement symptomatique est normalement suffisante. Les antibiotiques ne doivent être utilisés qu’en cas de signe de maladie systémique : fièvre, abattement marqué, choc, sepsis, lésions importantes de la muqueuse ou en cas de présence des pathogènes suivant : Campylobacter spp., Salmonella spp., Clostridium difficile, Clostridium perfringens, Escherichia coli, Shigella spp., Yersinia spp.. Lorsque c’est possible, le choix de l’antibiotique doit être basé sur un antibiogramme.

Lors de gastro-entérites hémorragiques, la barrière muqueuse présente des lésions importantes et le risque de développement d’un sepsis est important. Des études ont montré que l’utilisation d’amoxicilline / acide clavulanique ne réduisait pas la durée de la diarrhée et des vomissements dans le cas d’une gastro-entérite hémorragique aseptique. Il est recommandé de surveiller l’état clinique du patient pour les signes de sepsis et d’adapter le traitement en fonction. Les signes et le traitement du sepsis sont détaillés dans la partie correspondante.

Entéropathies répondant à l’administration d’antibiotiques

    Molécules utilisables dans le traitement des entéropathies répondant à l’administration d’antibiotiques

  • Métronidazole 15 mg/kg PO toutes les 12 heures
  • Tylosine 10 mg/kg PO toutes les 8 à 12 heures (pas de formulation pour les animaux de compagnie)
  • Oxytétracycline 10 - 20 mg/kg PO toutes les 8 à 12 heures
  •  
  • Durée de traitement : 4 à 6 semaines

Détails sur le traitement des entéropathies répondant à l’administration d’antibiotiques :

Une classification récente a défini ces entités cliniques de façon précise. Les maladies inflammatoires chroniques des intestins (MICI) sont réparties en quatre entités

  • entéropahies répondant au changement alimentaire,
  • entéropahies répondant à l’administration d’antibiotiques,
  • entéropahies répondant aux immunomodulateurs,
  • entéropahies exsudatives.

Les entéropathies répondant à l’administration d’antibiotiques ont longtemps été assimilées aux syndromes de prolifération bactérienne ou SIBO en anglais pour « small intestinal bacterial overgrowth ». Les SIBO ne sont pas des affections primitives et font suite à une maladie sous-jacente (insuffisance pancréatique exocrine, inflammation digestive chronique, maladie hépatique etc.). C’est pourquoi le terme d’entéropathie répondant aux antibiotiques est préféré. L’hypothèse pathogénique serait un défaut de perméabilité de la muqueuse intestinale, exposant le système immunitaire aux antigènes bactériens de la lumière intestinale. L’administration d’antibiotiques modifierait les interactions bactérie-hôte et limiterait l’exposition du système immunitaire.

Le traitement des entéropathies répondant à l’administration d’antibiotiques fait intervenir le métronidazole à la dose de 15 mg/kg, deux fois par jour, par voie orale. En plus de son action antibactérienne, des propriétés immunomodulatrices ont été attribuées à cette molécule. La tylosine est aussi utilisable à la dose de 10 mg/kg, deux ou trois fois par jour, par voie orale. Elle possède également des propriétés immunomodulatrices mais n’est pas disponible directement pour les animaux de compagnie. L’oxytétracycline à la dose de 10 à 20 mg/kg, deux ou trois fois par jour est utilisable

La durée recommandée du traitement est d’environ 4 à 6 semaines.

En cas de régression des signes cliniques, un diagnostic d’entéropathie répondant aux antibiotiques est établi. Une cause majeure de récidive est liée au fait que la prolifération bactérienne est le plus souvent secondaire et peut compliquer tout autre type d’entéropathie. Des cures répétées d’antibiotiques peuvent être nécessaires, voire une antibiothérapie au long cours dans certains cas.

Chez le boxer, le bouledogue français, le bulldog anglais, le mastiff et le malamute, une forme particulière de MICI (colite ulcérative histiocytaire, aussi appelée “colite granulomateuse”) répond particulièrement à l’administration d’enrofloxacine (5 mg/kg, une fois par jour, par voie orale, pendant 4 à 6 semaines), suggérant l’implication d’une bactérie spécifique dans la pathogénie de cette MICI (rôle prouvé d’E. coli entéropathogène). Cependant, jusqu’à 42 % de résistances au traitement sont décrites actuellement en raison de son utilisation non raisonnée et probabiliste sans confirmation du diagnostic dans les races prédisposées. Des biopsies coliques avec antibiogramme sont donc toujours conseillées avant la mise en place de ce protocole

Foie et pancréas

    Informations pour le traitement :

  • Lors de pancréatite, l’antibiothérapie a pour but de retarder la colonisation du pancréas et la circulation systémique de bactéries suite à la translocation. Les molécules utilisables sont principalement le métronidazole, la clindamycine, la doxycycline et les quinolones.

  • Lors d'affection infectieuse du foie et de la vésicule biliaire, les antibiotiques utilisables sont nombreux : pénicillines, céphalosporines, métronidazole, clindamycine, quinolones, aminosides, triméthoprime-sulfamides.

  •  

Péritonites

    Molécules utilisables dans le traitement des péritonites

    Molécules anti-anaérobie au choix
  • Clindamycine
  • Métronidazole
  • Amoxicilline
  •  
    Molécules anti-Gram-négatif au choix
  • Gentamicine
  • Céphalosporine de 3ème génération (après antibiogramme)
  • Enrofloxacine ou autres quinolones (après antibiogramme)
  •  
    Molécule mixte utilisable
  • Amoxicilline-acide clavulanique

    Doses recommandées

     
  • Clindamycine 5-11 mg/kg PO toutes les 8-12h
  • Métronidazole 15 mg/kg PO toutes les 8-12h
  • Amoxicilline 20 mg/kg PO, IV, SC toutes les 8h
  • Enrofloxacine 5-10 mg/kg PO toutes les 24h
  •  

Détails sur le traitement des péritonites :

Le traitement des infections intra-abdominales nécessite un drainage souvent chirurgical associé à une antibiothérapie. Elle doit viser les bactéries anaérobies strictes et anaérobies facultatives (bactéries entériques à Gram-négatif). En effet même si les bactéries anaérobies sont majoritaires, les bactéries aérobies ont un rôle important dans la mise en place d’une bactériémie et de mortalité précoce dans les infections intra-abdominales. Les bactéries anaérobies sont responsables des adhésions, de la formation d’abcès et de la formation d’un pyoabdomen.

Une suspicion de péritonite doit être faite lorsqu’un virage à gauche de la numération leucocytaire est trouvé. La mise en évidence de bactéries dans le liquide d’épanchement permet de conclure à une péritonite bactérienne. Le meilleur diagnostic étant l’abdominocentèse, pouvant être guidée par échographie, associée à l’analyse de l’épanchement.

Lors de chirurgie abdominale avec une contamination quasi-certaine, l’antibioprophylaxie est indiquée. Se reporter à la partie traitant de l’antibioprophylaxie chirurgicale pour plus d’informations.

Epididymites et orchites

    Molécules utilisables dans le traitement des épididymites et orchites

  • Amoxicilline/acide clavulanique 12,5 mg/kg PO toutes les 12 heures
  •  
  • Triméthropime-sulfamides 15 mg/kg PO toutes les 12 heures

En cas d'insuffisance rénale

    En cas de patient avec une insuffisance rénale, il faut adapter la dose ou la fréquence d'administration. Les reins étant la voie d’élimination majeure des Pénicillines et des sulfamides.

    Pour l'amoxicilline et les sulfamides :

    Nouvelle Dose = Dose Standard x (Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient)

En cas d'insuffisance hépatique

    Les sulfamides sont à utiliser avec précautions chez les animaux présentant une atteinte hépatique

Précautions chez la femelle gestante ou en lactation

    Aucune adaptation nécessaire avec les molécules proposées

Précautions chez le jeune

    Aucune adaptation nécessaire avec les molécules proposées

Détails sur le traitement des épididymites et orchites :

Ce type d’infection peut faire suite à des traumatismes, comme les morsures, la dissémination par voie hématogène d’une maladie systémique, une dissémination depuis une infection urinaire ou prostatique.

Le traitement de choix est la castration uni- ou bilatérale dans les orchites et les épididymites. La mise en place d’un traitement antibiotique doit se faire avec ou sans chirurgie.

La culture et l’antibiogramme guideront le choix de la molécule. En attendant les résultats, l’utilisation d’amoxicilline/acide clavulanique, de triméthoprime-sulfamide ou d’enrofloxacine est indiquée

Le traitement doit durer au moins 15 jours.

Balanoposthites

    Molécules utilisables dans le traitement des balanoposthites

  • Solution antiseptique
  • L’utilisation d’antibiotique est rarement indiquée
  •  

Détails sur le traitement des balanoposthites :

Un exsudat purulent est fréquent chez les chiens sains, sans aucune répercussion sur l’état général et avec un degré variable d’inflammation de la muqueuse prépuciale. Il est important de toujours vérifier l’absence de corps étranger, masse ou de signe de traumatisme

La balanoposthite n’est jamais un problème sérieux mais peut gêner le propriétaire. Le nettoyage à l’aide d’une solution antiseptique peut être bénéfique et l’utilisation d’antibiotique est rarement indiquée. La castration peut réduire la quantité de sécrétion produite.

Vaginites

    Molécules utilisables dans le traitement des vaginites

  • Solution antiseptique
  •  

Détails sur le traitement des vaginites :

Les vaginites sont fréquentes chez les chiennes impubères et provoquent un exsudat jaune sans atteinte de l’état général. Les symptômes disparaissent normalement suite au premier oestrus. Un traitement doit être mis en place uniquement si une infection urinaire est concomitante

Chez l'adulte, le nettoyage à l’aide d’un produit antiseptique est recommandé. Un traitement antibiotique ne doit être mis en place qu’en cas de besoin et suite à la mise en culture et un antibiogramme mais l’efficacité peut être limitée

Les inflammations du vagin peuvent résulter d’une infection bactérienne ou virale, de l’irritation par l’urine, d’un corps étranger, d’un processus néoplasique, d’un traumatisme ou d’une malformation anatomique.

Le signe clinique prédominant est un écoulement vulvaire chez un animal en bonne santé. Il est important de localiser la source de cet écoulement car il peut provenir d’une atteinte plus haute dans l’appareil génito-urinaire : métrite, pyomètre, urine. La recherche de masse ou de malformation lors de l’examen clinique est primordiale.

Une analyse ainsi que la mise en culture d’urine et une vaginoscopie peuvent être indiquées. Le recours à l’échographie est intéressant afin d’exclure une maladie utérine ou pour trouver un corps étranger vaginal.

Métrites et pyomètres

    Molécules utilisables dans le traitement des métrites et pyomètres :

    Gestion chirurgicale
  • L’ovariohystérectomie est le traitement de choix et limite le recours aux antibiotiques.
  •  
    Molécules utilisables en cas de gestion médicale
  • Amoxicilline/acide clavulanique 12,5 mg/kg PO toutes les 12 heures
  • Céfalexine 15 mg/kg PO toutes les 12 heures
  • Triméthropime-sulfamides 15 mg/kg PO toutes les 12 heures
  • Enrofloxacine 5 mg/kg PO toutes les 24 heures (après antibiogramme)
  •  

En cas d'insuffisance rénale

    En cas de patient avec une insuffisance rénale, il faut adapter la dose ou la fréquence d'administration. Les reins étant la voie d’élimination majeure des Pénicillines,des sulfamides et des Quinolones.

    Pour l'amoxicilline, la céfalexine et les sulfamides :

    Nouvelle Dose = Dose Standard x (Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient)

    Pour les quinolones :

    Nouvelle fréquence = Fréquence Standard x (1 / [Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient])

En cas d'insuffisance hépatique

    Les sulfamides sont à utiliser avec précautions chez les animaux présentant une atteinte hépatique

Précautions chez le jeune

    Ne pas utiliser les quinolones chez les chiots de moins de 8 mois (petite et moyenne race), les chiots de moins de 18 mois (grande race et race géante) et les chats de moins de 12 mois à cause de la possibilité d'érosion des cartilages articulaires.

Précautions chez la femelle gestante ou en lactation

    Les quinolones passent dans le lait et ne doivent pas être utilisées pendant la lactation à cause des risques de lésions du cartilage chez le jeune en croissance.


Détails sur le traitement des métrites et pyomètres :

La décision doit être prise de conserver ou d’enlever l’utérus de façon chirurgicale. Ce choix dépendra du souhait des propriétaires de conserver ou non la capacité reproductrice de la femelle.

Les animaux présentés avec une métrite aiguë sont abattus, anorexique, en état fébrile associé à des écoulements vulvaires purulents d’odeur fétide. Le sepsis est possible. Ces signes se développent dans la semaine suivant la mise-bas.

Une cytologie, la mise en culture et un antibiogramme peuvent être réalisés à partir d’un écouvillon des sécrétions provenant du vagin crânial. Une coloration de Gram permet d’orienter le choix d’un antibiotique.

Le recours à l’échographie est intéressant afin de localiser les rémanences foetales ou des rétentions placentaires.

Le pyomètre est une maladie inflammatoire de l’utérus associée à l’accumulation de pus dans la lumière. Contrairement aux métrites qui sont des maladies du péri-partum, le pyomètre est secondaire à l’action de la progestérone sur l’utérus suite aux nombreux cycles ou par une thérapie exogène et se produit durant le dioestrus/metoestrus.

Dans la plupart des cas, les animaux sont présentés dans les 2 mois après les chaleurs avec des pertes vulvaires séreuses ou mucopurulentes, de l’abattement, de l’anorexie, des vomissements et une polyuro-polydispie. Le diagnostic peut être confirmé par échographie ou radiographie. Certains animaux ne présentent pas de pertes vulvaires car le col utérin est fermé. Lors de pyomètre, les animaux sont à risque de bactériémie, d’endotoxémie ou de péritonite en cas de rupture utérine. Lorsque c’est possible, un écouvillon des écoulements vulvaires doit être utilisé pour la mise en culture et un antibiogramme.

Lorsque les animaux sont en bonne santé, de moins de 5 ans et si le statut de reproducteur doit être conservé un traitement médical peut être mis en place à base d’aglépristone et d’antibiotiques actif contre E. coli. Pour les animaux en mauvais état général ou si la sauvegarde du statut reproducteur n’est pas nécessaire, une ovariohystéctomie est fortement recommandée et reste le traitement de choix. Pour une chirurgie non compliquée sur un animal en bon état général, une antibioprophylaxie chirurgicale est suffisante. Pour les autres cas, l’antibiothérapie pourra durer de 1 à 4 semaines

Mammites

    Molécules utilisables dans le traitement des mammites

  • Amoxicilline/acide clavulanique 12,5 mg/kg PO toutes les 12 heures
  • Céfalexine 15 mg/kg PO toutes les 12 heures
  • Triméthropime-sulfamides 15 mg/kg PO toutes les 12 heures
  •  

En cas d'insuffisance rénale

    En cas de patient avec une insuffisance rénale, il faut adapter la dose ou la fréquence d'administration. Les reins étant la voie d’élimination majeure des bétalactamines et des sulfamides.

    Pour l'amoxicilline, la céfalexine et les sulfamides :

    Nouvelle Dose = Dose Standard x (Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient)

En cas d'insuffisance hépatique

    Les sulfamides sont à utiliser avec précautions chez les animaux présentant une atteinte hépatique

Précautions chez le jeune

    Aucune adaptation nécessaire pour les molécules proposées

Précautions chez la femelle gestante ou en lactation

    Aucune adaptation nécessaire pour les molécules proposées

Détails sur le traitement des mammites :

Le traitement passe par une traite fréquente des mamelles atteintes, l’application de chaleur sur les zones atteintes, un environnement propre et l’utilisation d’antibiotiques. Dans de rares cas, un drainage chirurgical de l’abcès mammaire est nécessaire jusqu’à une exérèse de la glande.

Une atteinte de l’état général est possible associée à des signes locaux d’inflammation d’une ou plusieurs mamelles. Le lait peut apparaitre normal, purulent avec ou non la présence de grumeaux. Une cytologie sur le lait confirmera l’atteinte septique. La mise en culture et un antibiogramme sont recommandés car de nombreuses résistances sont retrouvées dans ce type d’infection.

L’antibiotique choisi doit être actif contre le pathogène suspecté, diffusé dans le lait, être sans risque pour les petits. Les molécules de première intention sont l’amoxicilline/acide clavulanique, la céphalexine, les macrolides ou les triméthoprime-sulfamides. Si par la suite, des antibiotiques pouvant être néfastes pour la portée doivent être utilisés (quinolones, doxycycline), les nouveau-nés doivent être retirés de la mère, nourris à la main et un traitement pour supprimer la lactation peut être mis en place. La durée du traitement antibiotique est d’une à deux semaines.

Neutropénie

    Molécules utilisables en antibioprophylaxie chez l'animal neutropénique

  • TMP-sulfamides 15-30 mg/kg toutes les 12 – 24 heures
  • Céphalexine 30 mg/kg toutes les 24 heures
  • Amoxicilline 10- 20 mg/kg toutes les12 heures
  • Amoxicilline/Acide clavulanique 12,5 – 25 mg/kg toutes les 12 heures
  • Marbofloxacine 2,5 – 5 mg/kg toutes les 24 heures (après antibiogramme uniquement)
  • Enrofloxacine 5 – 20 mg/kg (chien) toutes les 24 heures (après antibiogramme uniquement)

Détails sur l'antibiothérapie chez l'animal neutropénique :

Les animaux présentant une neutropénie, c’est-à-dire une diminution en dessous des valeurs normales du nombre de neutrophiles, ont un risque accru de développer une infection bactérienne. Cette infection sera d’ailleurs plus difficile à éliminer, malgré une antibiothérapie adaptée, par rapport à un individu sain. Ces infections peuvent être dues à des organismes habituellement pathogènes ou par des organismes opportunistes, ne provoquant pas d’infection chez un animal immunocompétent.

Le risque d’infection est lié à l’importance de la neutropénie. Les infections opportunistes apparaissent lorsque le nombre de neutrophiles est passé en dessous de 2x10^9/L.

La durée de la neutropénie est un facteur important car elle conditionne aussi le risque d’infection. Plus la durée est longue, plus le risque d’infection est important. Chez les animaux, la durée de la neutropénie est souvent inférieure à 7 jours. De plus, lorsque la neutropénie est prolongée, la numération de neutrophiles est faiblement diminuée. Les raisons rapportées seraient notamment un arrêt des traitements cytotoxiques dès l’apparition d’une neutropénie et l’euthanasie des animaux avec une pancytopénie sévère et un mauvais pronostic.

Les sites d’infections les plus fréquents sont le sang (bactériémie) et les poumons. D’autres sites peuvent être atteints.

Lors de neutropénie, l’antibiothérapie peut être mise en place pour différentes raisons : antibiothérapie prophylactique, antibiothérapie empirique lors d’épisode fébrile ou antibiothérapie lors d’une infection avérée.

L’utilisation d’antibiotiques de façon prophylactique est possible lors de chimiothérapie dans le but de réduire la population de bactéries à Gram-négatif, à l’origine des infections les plus sévères. Cela permet aussi d’obtenir des concentrations thérapeutiques dans les tissus en anticipation d’une infection.

L’antibioprophylaxie de routine reste à éviter car les bénéfices ne sont pas complètement prouvés et la durée de neutropénie est souvent courte. Il est conseillé de faire surveiller l’apparition de signes d’infection chez l’animal par le propriétaire.

Par contre l’utilisation prophylactique des antibiotiques doit être envisagée lorsque la neutropénie est de grade 3 (numération des neutrophiles entre 0,5 × 10^9/L et 1,0 × 10^9/L), même chez un animal asymptomatique, pendant une durée de 4 à 7 jours. En général, l’antibioprophylaxie est déconseillée chez le chat, ce dernier aillant une meilleure tolérance à la neutropénie.

Lorsqu’un animal neutropénique présente un épisode fébrile, une baisse d’état général d’origine inconnue ou de l’inappétence, une cause infectieuse bactérienne doit être suspectée jusqu’à preuve du contraire. La mise en place d’une antibiothérapie est indispensable en attendant les résultats de la mise en culture du site d’infection. Si aucun site d’infection n’est mis en évidence, des cultures sanguines doivent être réalisées. Dans la plupart des cas il est conseillé de continuer l’antibiothérapie malgré une culture négative

Endocardite

    Molécules utilisables dans le traitement des endocardites

  • Amoxicilline 20 – 40 mg/kg IV/SC/PO toutes les 12 heures
  • Amoxicilline/Acide clavulanique 20 mg/kg IV/SC/PO 12 heures
  • Clindamycine 11 mg/kg IV/PO 12 heures
  • Enrofloxacine toutes les 24 heures
    • 5 – 7 mg/kg IV
    • 5 – 15 mg/kg PO(chien)
    • 5 mg/kg PO(chat)
  • Gentamicine 4 – 6 mg/kg IV toutes les 24 heures (7 jours max)
  • Métronidazole 8- 15 mg/kg IV/PO toutes les 8 heures
  • Triméthoprime-sulfamides
    • 15 mg/kg IV toutes les 8 - 12 heures
    • 30 mg/kg SC/PO toutes les 12 - 24 heures

En cas d'insuffisance rénale

    En cas de patient avec une insuffisance rénale, il faut adapter la dose ou la fréquence d'administration. Les reins étant la voie d’élimination majeure des Pénicillines,des sulfamides et des Quinolones.

    Pour l'amoxicilline et les sulfamides :

    Nouvelle Dose = Dose Standard x (Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient)

    Pour les quinolones :

    Nouvelle fréquence = Fréquence Standard x (1 / [Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient])

    La gentamicine doit être utilisée avec précaution. Les facteurs de risques de néphrotoxicité comprennent le sepsis, une maladie rénale préexistante, fièvre et deshydratation.

En cas d'insuffisance hépatique

    Chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique majeure, il est recommandé d’éviter la clindamycine ou de réduire la dose. Aucune information précise n’est disponible afin d’adapter correctement la dose à administrer.

    Le métronidazole doit être utilisée avec précaution chez les animaux insuffisants hépatiques. En cas de besoin, utiliser 25 à 50% de la dose recommandée.

    Les sulfamides sont à utiliser avec précautions chez les animaux présentant une atteinte hépatique

Précautions chez le jeune

    Ne pas utiliser les quinolones chez les chiots de moins de 8 mois (petite et moyenne race), les chiots de moins de 18 mois (grande race et race géante) et les chats de moins de 12 mois à cause de la possibilité d'érosion des cartilages articulaires.

    L’administration de tétracycline chez des animaux en croissances peut résulter en une coloration jaune des dents de lait voire des dents permanentes, ainsi qu’inhiber la croissance des os longs. Le fœtus d’une femelle gestante est soumis aux mêmes effets et il est recommandé de ne pas utiliser de tétracyclines chez la femelle gestante. Il est possible que ce ne soit pas le cas avec la doxycycline. L’incidence exacte n’est pas connue en médecine vétérinaire mais en médecine humaine, il est contre-indiqué de traiter un enfant de moins de 7 ans avec des tétracyclines.

Précautions chez la femelle gestante ou en lactation

    Le métronidazole pourrait être tératogène et ne doit pas être utilisé durant la gestation, en particulier durant les 3 premières semaines.

    La sécurité d’usage de la clindamycine durant la gestation n’a pas été établie mais des effets tératogènes n’ont pas été mis en évidence.

    Une diarrhée est possible chez les chiots et chatons allaités par une mère traitée à la clindamycine.

    L’administration de tétracycline chez des animaux en croissances peut résulter en une coloration jaune des dents de lait voire des dents permanentes, ainsi qu’inhiber la croissance des os longs. Le fœtus d’une femelle gestante est soumis aux mêmes effets et il est recommandé de ne pas utiliser de tétracyclines chez la femelle gestante. Il est possible que ce ne soit pas le cas avec la doxycycline.

    Les quinolones passent dans le lait et ne doivent pas être utilisées pendant la lactation à cause des risques de lésions du cartilage chez le jeune en croissance.

Détails surle traitement des endocardites :

Le traitement d’une endocardite infectieuse nécessite l’éradication de l’agent infectieux et le traitement des complications systémiques. La difficulté réside dans la nature des lésions, limitant la pénétration de l’antibiotique et l’efficacité de ce dernier. En médecine humaine, le traitement passe par une chirurgie cardiaque permettant de retirer la zone infectée et les abcès. En médecine vétérinaire ce type d’intervention est très peu développé.

Le principe de la thérapie est d’utiliser un antibiotique bactéricide. Le traitement doit être débuté par voie intraveineuse durant 1 à 2 semaines, suivi par une administration par voie sous-cutanée pendant plusieurs semaines avant de débuter un traitement par voie orale pendant 1 à 2 mois. Certains auteurs rapportent que le traitement peut avoir une durée d’un an.

Le traitement doit être mis en place dès la suspicion d’une endocardite et sera adapté en fonction de l’antibiogramme. Des hémocultures doivent être réalisés toutes les 4 semaines après le début du traitement, ainsi que des échocardiographies de contrôles afin d’évaluer ou non la régression des lésions.

Les associations recommandées sont clindamycine et enrofloxacine ou une pénicilline en association avec un aminoside. Cette dernière association ne doit pas être mise en place chez les animaux avec des problèmes rénaux et l’utilisation d’un aminoside ne doit pas excéder plus de 7 jours.

Cystite bactérienne

    Molécules utilisables en première intention lors de cystite bactérienne

  • Amoxicilline à 11-15 mg/kg PO toutes les 8 heures
  • Triméthoprime-sulfamide 15 mg/kg PO toutes les 12 heures (Attention aux effets indésirables chez certains patients, surtout en cas de traitement prolongé).
  • Autres molécules vétérinaires utilisables

  • Céphalexine 12-25 mg/kg PO toutes les 12 heures
  • Doxycycline 3-5 mg/kg PO toutes les 12 heures. Non recommandé en utilisation de routine car très fortement métabolisée et excrétée via l’intestin.

    Molécules utilisables après antibiogramme

  • Céfovecine 8 mg/kg SC, l’injection peut être répétée une fois 7 à 14 jours plus tard. A utiliser uniquement lorsqu’un traitement oral est problématique.
  • Enrofloxacine :
    • Chat : 5 mg/kg PO toutes les 24 heures (ne pas dépasser la dose)
    • Chien : 10 – 20 mg/kg PO toutes les 24 heures
  • Marbofloxacine : 2,7 – 5,5 mg/kg PO toutes les 24 heures
  • Pradofloxacine :
    • Chat : 5 mg/kg PO toutes les 24 heures
    • Chien : 3 mg/kg PO toutes les 24 heures

En cas d'insuffisance rénale

    En cas de patient avec une insuffisance rénale, il faut adapter la dose ou la fréquence d'administration. Les reins étant la voie d’élimination majeure des Pénicillines,des sulfamides et des Quinolones.

    Pour l'amoxicilline et les sulfamides :

    Nouvelle Dose = Dose Standard x (Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient)

    Pour les quinolones :

    Nouvelle fréquence = Fréquence Standard x (1 / [Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient])

Précautions chez le jeune

    Ne pas utiliser les quinolones chez les chiots de moins de 8 mois (petite et moyenne race), les chiots de moins de 18 mois (grande race et race géante) et les chats de moins de 12 mois à cause de la possibilité d'érosion des cartilages articulaires.

    L’administration de tétracycline chez des animaux en croissances peut résulter en une coloration jaune des dents de lait voire des dents permanentes, ainsi qu’inhiber la croissance des os longs. Le fœtus d’une femelle gestante est soumis aux mêmes effets et il est recommandé de ne pas utiliser de tétracyclines chez la femelle gestante. Il est possible que ce ne soit pas le cas avec la doxycycline. L’incidence exacte n’est pas connue en médecine vétérinaire mais en médecine humaine, il est contre-indiqué de traiter un enfant de moins de 7 ans avec des tétracyclines.

En cas d'insuffisance hépatique

    Les sulfamides sont à utiliser avec précautions chez les animaux présentant une atteinte hépatique

Précautions chez la femelle gestante ou en lactation

    L’administration de tétracycline chez des animaux en croissances peut résulter en une coloration jaune des dents de lait voire des dents permanentes, ainsi qu’inhiber la croissance des os longs. Le fœtus d’une femelle gestante est soumis aux mêmes effets et il est recommandé de ne pas utiliser de tétracyclines chez la femelle gestante. Il est possible que ce ne soit pas le cas avec la doxycycline.

    Les quinolones passent dans le lait et ne doivent pas être utilisées pendant la lactation à cause des risques de lésions du cartilage chez le jeune en croissance.

Détails sur le traitement des infections urinaires :

Lors d’une première infection urinaire causée par E. coli ou Staphylococcus pseudintermedius chez les animaux de compagnies, l’amoxicilline est l’antibiotique de première intention, même lorsqu’un antibiogramme annonce ces bactéries comme résistantes (« R »). En effet, l’amoxicilline présente une très forte concentration dans les urines suite à son élimination rénale sous forme active, bien supérieure aux concentrations sériques utilisées pour les antibiogrammes. Ce raisonnement est valable pour tous les antibiotiques éliminés sous forme active dans les urines à des concentrations largement supérieures aux concentrations sériques.

La mise en culture des urines et un antibiogramme devraient être réalisés dans tous les cas, même pour les infections du tractus urinaire (ITU) non compliquées. Ces examens peuvent confirmer la présence d’une infection et permettre d’identifier la présence d’une bactérie résistante qui pourrait ne pas répondre au traitement mis en place. Ces examens permettent aussi de différentier une réinfection d’une récidive. De plus, cela permet d’obtenir des informations sur les bactéries habituelles causant des ITU dans la clientèle et les schémas de résistances de la zone géographique

Avant d’obtenir les résultats de la culture et de l’antibiogramme, une coloration de Gram permet l’identification du type d’agent pathogène : Gram-positif ou négatif, orientant ainsi le choix de l’antibiotique pour le début du traitement.

Pour les ITU compliquées et récurrentes, l’analyse urinaire et les signes cliniques ne suffisent pas pour le diagnostic. La culture bactérienne et l’antibiogramme sont indispensables. Il est important de mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour trouver le ou les facteurs prédisposants expliquant la réapparition, la réinfection ou la persistance de l’infection urinaire. Une numération formule sanguine, un profil biochimique, une analyse d’urine complète, l’imagerie, voir des tests endocriniens si nécessaire doivent être réalisés. L’examen clinique approfondi doit comprendre un toucher rectal et l’examen de la vulve pour évaluer toute anomalie ou malformation. Si besoin, référer chez un spécialiste pour que d’autres examens soient réalisés, comme une cystoscopie. Si la cause prédisposante n’est pas trouvée, le traitement sera probablement un échec.

L’amoxicilline est bactéricide, peu toxique et avec un spectre d’activité plus important que la pénicilline G. De plus elle est facilement administrée par voie orale chez le chien et chat. Cette molécule a une excellente activité contre les staphylocoques, streptocoques, entérocoques et Proteus spp.. Avec les fortes concentrations obtenues dans l’urine, l’amoxicilline peut être efficace contre E. coli et Klebsiella spp. mais Pseudomonas spp. et Enterobacter spp. sont résistants. Comme c’est un acide faible, les concentrations thérapeutiques ne sont pas atteintes dans les fluides prostatiques

La combinaison amoxicilline/acide clavulanique est utilisée par voie orale chez les animaux de compagnie. Le spectre d’activité est agrandi contre les bactéries à Gram-négatif grâce à la liaison de l’acide clavulanique aux bétalactamases, permettant à l’amoxicilline d’atteindre le pathogène. Cette association présente une excellente activité contre les staphylocoques producteurs de bétalactamases, E. coli et Klebsiella spp.. Mais Pseudomonas spp. et Enterobacter spp. sont résistants. L’acide clavulanique possède un métabolisme et une excrétion hépatique. L’activité antibactérienne est probablement le résultat de l’importante concentration urinaire de l’amoxicilline. Il n’y a pour le moment pas de preuves concrète de la supériorité de l’association amoxicilline/acide clavulanique dans le traitement des ITU non compliquée par rapport à l’amoxicilline simple.

Les céphalosporines peuvent être utilisées dans le traitement des ITU. Ces molécules possèdent une meilleure stabilité face aux bétalactamases par rapport aux pénicillines et donc possèdent une large activité contre les staphylocoques et les bactéries à Gram-négatif. Leur activité est excellente contre les staphylocoques, streptocoques, E. coli, Proteus spp. et Klebsiella spp.. Comme pour les molécules précédentes, Pseudomonas spp., les entérocoques et Enterobacter spp. sont résistants. Des vomissements et des désordres gastro-intestinaux peuvent apparaître chez le chien et le chat lors de traitements à base de céphalosporines. De plus, l’utilisation des céphalosporines prédispose les patients aux infections entérococciques, incluant des clones résistants à la vancomycine. La céfovécine est une céphalosporine de 3ème génération approuvée pour le traitement des ITU dues à E. coli et Proteus spp.. Sa formulation pour injection sous-cutanée permettant d’obtenir des concentrations thérapeutiques durant 14 jours en font un choix de traitement pour les animaux difficiles. Etant une molécule de seconde, voire troisième intention, son usage doit être réservé à des cas spécifiques et limités où l’observance par le propriétaire et l’animal est impossible

L’usage des fluoroquinolones est indiqué dans les ITU mais ce sont aussi des molécules à réserver à un usage précis et en 2ème, voire 3ème intention. Ces molécules ne doivent pas être utilisées comme traitement empirique.Les fluoroquinolones sont des molécules bactéricides, fortement liposolubles, avec une large distribution tissulaire ainsi qu’une excellente activité contre les staphylocoques et les bactéries à Gram-négatif. Leur activité est par contre variable contre les streptocoques et les entérocoques. Leur utilisation doit être réservée pour les ITU impliquant des bactéries à Gram-négatif, notamment Pseudomonas spp. et E. coli uropathogène pouvant être intracellulaires. L’avantage des fluoroquinolones est leur effet post-antibiotique très long, permettant une administration journalière unique à forte dose. La fluoroquinolone la plus récente, la pradofloxacine, nécessite deux mutations génétiques pour l’acquisition de résistance. Les CMI sont donc plus basses comparées aux autres fluoroquinolones et l’on espère que la pradofloxacine sélectionnera moins les résistances bactériennes. Pour les cas impliquant Pseudomonas spp., une maladie sous-jacente doit être recherchée attentivement. Dès lors que Pseudomonas spp. devient résistant aux fluoroquinolones, il n’existe plus d’option thérapeutique simple pour le patient et le client.

La doxycycline est une tétracycline, bactériostatique, liposoluble avec un large volume de distribution. Les tétracyclines ont un spectre large mais à cause de nombreuses résistances plasmidiques, les sensibilités sont variables pour les staphylocoques, entérocoques, Enterobacter spp., E. coli, Klebsiella spp. et Proteus spp.. Pseudomonas spp. est résistant. La doxycycline atteint des concentrations thérapeutiques dans l’urine et la prostate et pourrait être efficace dans le traitement des ITU à MRSA/MRSP. Il est important de faire boire l’animal suite à l’administration d’un comprimé de doxycycline afin d’éviter sa persistance dans l’oesophage, pouvant provoquer des nécroses puis des sténoses cicatricielles

L’association triméthoprime/sulfamide est synergique et bactéricide contre les staphylocoques, les streptocoques, E. coli et Proteus spp.. L’activité face à Klebsiella spp. est variable et Pseudomonas spp. est résistant. Les entérocoques sont supposés sensibles mais sont capables d’échapper au mécanisme d’action in vivo de cette association. Elle n’est donc pas recommandée dans ce cas. Cette association est de plus fréquemment recommandée en tant que traitement de seconde intention après l’amoxicilline à cause d’un certain nombre d’effets indésirables. Cette association est utilisable dans le traitement des prostatites. Mais la durée de traitement longue de ces affections augmente les risques d’effets indésirables.


Prostatite

    Molécules utilisables dans le traitement des prostatites

  • Triméthoprime-sulfamide 15 mg/kg PO toutes les 12 heures (Attention aux effets indésirables chez certains patients, surtout en cas de traitement prolongé).
  • Enrofloxacine : Chien : 10 – 20 mg/kg PO toutes les 24 heures (après antibiogramme)

En cas d'insuffisance rénale

    En cas de patient avec une insuffisance rénale, il faut adapter la dose ou la fréquence d'administration. Les reins étant la voie d’élimination majeure des sulfamides et des Quinolones.

    Pour les sulfamides :

    Nouvelle Dose = Dose Standard x (Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient)

    Pour les quinolones :

    Nouvelle fréquence = Fréquence Standard x (1 / [Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient])

Précautions chez le jeune

    Ne pas utiliser les quinolones chez les chiots de moins de 8 mois (petite et moyenne race), les chiots de moins de 18 mois (grande race et race géante) et les chats de moins de 12 mois à cause de la possibilité d'érosion des cartilages articulaires.

En cas d'insuffisance hépatique

    Les sulfamides sont à utiliser avec précautions chez les animaux présentant une atteinte hépatique

Précautions chez la femelle gestante ou en lactation

    Les quinolones passent dans le lait et ne doivent pas être utilisées pendant la lactation à cause des risques de lésions du cartilage chez le jeune en croissance.


Pyélonéphrite

    Molécules utilisables lors de pyélonéphrite

    Lors de pyélonéphrite, débuter le traitement avec une fluoroquinolone après avoir prélevé les échantillons pour la mise en culture et l'antibiogramme. Une réévaluation du traitement sera réalisée suite aux résultats.

  • Enrofloxacine :
    • Chat : 5 mg/kg PO toutes les 24 heures (ne pas dépasser la dose)
    • Chien : 10 – 20 mg/kg PO toutes les 24 heures
  • Marbofloxacine : 2,7 – 5,5 mg/kg PO toutes les 24 heures
  • Pradofloxacine :
    • Chat : 5 mg/kg PO toutes les 24 heures
    • Chien : 3 mg/kg PO toutes les 24 heures

En cas d'insuffisance rénale

    En cas de patient avec une insuffisance rénale, il faut adapter la fréquence d'administration. Les reins étant la voie d’élimination majeure des Quinolones.

    Pour les quinolones :

    Nouvelle fréquence = Fréquence Standard x (1 / [Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient])

Précautions chez le jeune

    Ne pas utiliser les quinolones chez les chiots de moins de 8 mois (petite et moyenne race), les chiots de moins de 18 mois (grande race et race géante) et les chats de moins de 12 mois à cause de la possibilité d'érosion des cartilages articulaires.

En cas d'insuffisance hépatique

    Aucune adaptation n'est nécessaire avec les molécules proposées lors d'insuffisance hépatique.

Précautions chez la femelle gestante ou en lactation

    Les quinolones passent dans le lait et ne doivent pas être utilisées pendant la lactation à cause des risques de lésions du cartilage chez le jeune en croissance.


Infections de l'appareil respiratoire haut

    Molécules utilisables lors d'infections de l'appareil respiratoire haut

  • Amoxicilline/acide clavulanique 12,5 mg/kg PO toutes les 12 heures
  • Céfalexine 15 mg/kg PO toutes les 12 heures
  • Si une action contre Mycoplasma spp. ou C. felis est recherchée :

  • Doxycycline 10 mg/kg PO toutes les 24 heures

Précautions chez le jeune

    L’administration de tétracycline chez des animaux en croissances peut résulter en une coloration jaune des dents de lait voire des dents permanentes, ainsi qu’inhiber la croissance des os longs. Le fœtus d’une femelle gestante est soumis aux mêmes effets et il est recommandé de ne pas utiliser de tétracyclines chez la femelle gestante. Il est possible que ce ne soit pas le cas avec la doxycycline. L’incidence exacte n’est pas connue en médecine vétérinaire mais en médecine humaine, il est contre-indiqué de traiter un enfant de moins de 7 ans avec des tétracyclines.

En cas d'insuffisance rénale

    En cas de patient avec une insuffisance rénale, il faut adapter la dose ou la fréquence d'administration. Les reins étant la voie d’élimination majeure des bétalactamines.

    Pour l'amoxicilline et la céfalexine :

    Nouvelle Dose = Dose Standard x (Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient)

En cas d'insuffisance hépatique

    Aucune adaptation nécessaire avec les molécules proposées

Précautions chez la femelle gestante ou en lactation

    L’administration de tétracycline chez des animaux en croissances peut résulter en une coloration jaune des dents de lait voire des dents permanentes, ainsi qu’inhiber la croissance des os longs. Le fœtus d’une femelle gestante est soumis aux mêmes effets et il est recommandé de ne pas utiliser de tétracyclines chez la femelle gestante. Il est possible que ce ne soit pas le cas avec la doxycycline.

Détails sur le traitement des infections respiratoires hautes :

Les infections de l’appareil respiratoire haut correspondent aux rhinites, sinusites, amygdalites, pharyngites et laryngites.

Les rhinites bactériennes se guérissent souvent sans nécessiter de traitement antibiotique en première intention.

Dans la majorité des cas, les rhinites sont secondaires à une autre maladie et sont causées par la flore commensale des cavités nasales. Les traumatismes nasaux, les rhinites allergiques, lymphoplasmocytaires, par corps étranger, par reflux de nourriture dans la cavité nasale, les rhinites virales, fongiques, les processus néoplasiques, les maladies dentaires et les bronchopneumonies peuvent être à l’origine de rhinites bactériennes.

Les isolements et les tests de sensibilité sont donc difficiles à interpréter. Il est important de trouver et de traiter la cause sous-jacente de l’infection. Traiter uniquement l’infection donnera de mauvais résultats et encourage la sélection de bactéries résistantes. Les infections chroniques de l’appareil respiratoire haut peuvent provoquer des ostéomyélites au niveau sinusal.

Les sinusites aiguës sont très mal définies en médecine vétérinaire chez les animaux de compagnies. Elles peuvent faire suite à l’inflammation de l’appareil respiratoire haut par des allergènes, des produits irritants ou des virus.

Chez le chat, les sinusites chroniques bactériennes font suite aux lésions de la muqueuse et de l’os causées par les virus respiratoires félins (Herpès virus, Calicivirus). Les pathogènes impliqués dans les sinusites chroniques sont difficiles à mettre en évidence à cause de la flore commensale. Chez le chat, les mycoplasmes et des bactéries anaérobies ont été isolés uniquement lors de sinusites chroniques. Lors de chirurgies des sinus frontaux, Pseudomonas spp. et Pasteurella spp. ont souvent été isolés. Chez le chien peu de données sont valables sur les pathogènes.

Les amygdalites, pharyngites et laryngites sont aussi souvent secondaires à un processus inflammatoire, viral ou par extension d’une infection des autres parties de l’appareil respiratoire haut.

Les traitements lors d’infection respiratoire haute peuvent être réalisés à l’aide des molécules telles que : l’association amoxicilline/acide clavulanique, la céphalexine ou avec des molécules ayant une action contre Mycoplasma spp. et C. felis. comme la doxycycline. Les fluoroquinolones ont aussi une action contre ces pathogènes mais leur utilisation en première intention n’est pas recommandée. Un traitement empirique n’est pas recommandé et ces molécules doivent être réservées pour les infections sérieuses et suite à une mise en culture et un antibiogramme.

La doxycycline est la molécule la plus efficace dans le traitement de la chlamydiose. Cette molécule est souvent évitée chez les jeunes animaux de peur de causer des lésions dentaires. Même chez l’enfant, la doxycycline est la tétracycline présentant le moins de risque. Il n’y a actuellement pas de publications rapportant des anomalies dentaires suite à l’utilisation de doxycycline chez les chiots et les chatons. Des lésions oesophagiennes sont possibles et peuvent par la suite provoquer des sténoses si le comprimé reste bloqué dans l’oesophage. L’administration de doxycycline doit être suivie de la prise d’eau ou de nourriture pour assurer le passage du comprimé jusqu’à l’estomac.

Lors de sinusite chronique ou d’infections respiratoires supérieures chroniques, une molécule diffusant aussi dans les os avec une action sur les bactéries anaérobies doit être choisie. L’association amoxicilline/acide clavulanique, la clindamycine ou la céphalexine sont indiquées.

Infections de l'appareil respiratoire bas

    Molécules utilisables lors d'infections de l'appareil respiratoire bas

    En cas de bacilles à Gram-négatif
  • Triméthoprime-sulfamides : 15 mg/kg toutes les 12 heures
  • Enrofloxacine 5 - 20 mg/kg toutes les 24 heures (après antibiogramme)
  • Marbofloxacine 5 mg/kg toutes les 24 heures (après antibiogramme)
  • Pradofloxacine 3-5 mg/kg toutes les 24 heures (après antibiogramme)
  • Gentamicine 4-6 mg/kg toutes les 24 heures

  • En cas de Bordetella bronchiseptica
  • Amoxicilline/Acide clavulanique 12,5 - 25 mg/kg toutes les 12 heures
  • Doxycycline 10 mg/kg toutes les 24 heures

  • En cas de coques à Gram-positif
  • Amoxicilline/Acide clavulanique 12,5 - 25 mg/kg toutes les 12 heures
  • Céfalexine 15 mg/kg toutes les 12 heures

Détails du traitement des infections respiratoires basses :

Les infections de l’appareil respiratoire bas, c’est-à-dire les trachéobronchites, les bronchites, les bronchopneumonies et les pneumonies bactériennes du chien et du chat, sont habituellement secondaires à d’autres processus pathologiques perturbant les mécanismes de défenses pulmonaires.

Le choix du traitement à mettre en place dépendra de l’étiologie et de l’état clinique du patient.

Il est difficile de choisir un antibiotique sans antibiogramme. Il est important d’obtenir des échantillons provenant de l’appareil respiratoire profond et permettant la mise en culture et l’analyse des sensibilités aux antibiotiques

Pour les animaux critiques, un traitement avec un antibiotique à large spectre par voie parentérale doit être mis en place dès que possible en attendant les résultats. La voie parentérale est la plus indiquée afin d’obtenir des concentrations efficaces au site d’infection rapidement. La voie orale est indiquée pour les animaux arrivant à s’alimenter d’eux-mêmes. L’administration d’antibiotiques par voie intratrachéale ou par aérosol n’est pas recommandée pour les pneumonies à cause des consolidations des voies respiratoires, la diffusion étant moins importante que par voie systémique

Les bacilles à Gram-négatif sont habituellement sensibles aux sulfamides potentialisés, à la gentamicine, au chloramphénicol, aux céphalosporines de 3ème génération et aux fluoroquinolones (enrofloxacine, marbofloxacine, pradofloxacine). Les aminosides ou l’enrofloxacine peuvent être administrés de façon concomitante avec des formulations parentérales de pénicillines ou céphalosporines pour obtenir un spectre d’activité large. L’ajout de métronidazole aux fluoroquinolones ou aux céphalosporines est possible pour le traitement des pneumonies sévères.

Bordetella bronchiseptica est habituellement sensible à l’association amoxicilline/acide clavulanique, à la doxycycline mais certaines souches sont résistantes aux fluoroquinolones.

Les coques à Gram-positifs sont habituellement sensibles à l’association amoxicilline/acide clavulanique ou aux céphalosporines.

Dans tous les cas, la mise en culture et l’antibiogramme sont indispensables pour le traitement des infections respiratoires basses, afin d’adapter correctement la molécule antibiotique à mettre en place

Pyothorax

    Molécules utilisables dans l'attente d'un antibiogramme lors de pyothorax

  • Amoxicilline/acide clavulanique 12,5 mg/kg PO toutes les 12 heures
  • Céfalexine 15 mg/kg PO toutes les 12 heures

En cas d'insuffisance rénale

    En cas de patient avec une insuffisance rénale, il faut adapter la dose ou la fréquence d'administration. Les reins étant la voie d’élimination majeure des bétalactamines.

    Pour l'amoxicilline et la céfalexine :

    Nouvelle Dose = Dose Standard x (Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient)

En cas d'insuffisance hépatique

    Aucune adaptation nécessaire avec les molécules proposées

Précautions chez le jeune

    Aucune adaptation nécessaire avec les molécules proposées

Précautions chez la femelle gestante ou en lactation

    Aucune adaptation nécessaire avec les molécules proposées

Détails sur le traitement des pyothorax

Le traitement des pyothorax doit être mis en place rapidement et être agressif. Une thoracocentèse doit être réalisée en cas de détresse respiratoire, une fluidothérapie intraveineuse doit être mis en place, des soins ainsi qu’une antibiothérapie systémique. Des drains peuvent être mis en place afin d’éliminer les exsudats de la cavité pleurale. Le drainage permet de plus d’obtenir des échantillons pour l’analyse cytologique et bactériologique. Une coloration de Gram permet de guider l’antibiothérapie en attendant les résultats de la bactériologie.

L’antibiothérapie systémique seule ne permettra jamais la guérison. Le drainage, voire lavage, de la cavité pleurale est indispensable. Le choix empirique d’un antibiotique doit prendre un compte son activité contre les bactéries anaérobies et aérobies. Les pénicillines ou dérivés sont souvent choisis pour leur activité contre les anaérobies, Pasteurella et Actinomyces

La thérapie sera adaptée suite aux résultats des analyses mais il faudra choisir un antibiotique actif contre les anaérobies dans tous les cas. En général, la durée de traitement est de 4 à 6 semaines.

L’injection d’antibiotique par voie intra-pleurale ne sera pas détaillée car l’efficacité de ce type de traitement n’est pas démontrée.

Infections occulaires

    Molécules topiques vétérinaire utilisables lors d'infections de l'oeil

    Pour les conjonctivites, kératites et blépharites :

  • - Néomycine, Polymyxine B, Framycétine, Bacitracine : plusieurs de ces molécules peuvent être associées dans les formulations.
  • - Chloramphénicol

  • Pour les infections à Pseudomonas spp.

  • - Gentamicine : Surveiller l'évolution. La mise en place de résistances pendant le traitement est possible

    Molécules topiques de médecine humaine utilisables

    Ces molécules doivent être envisagées uniquement après un échec de traitemet, la mise en culture et un antibiogramme :

  • - Erythromycine : Infection à Mycoplasma spp. et Chlamydophyla spp.
  • - Ciprofloxacine : Infection à Staphylococcus spp. ou Pseudomonas spp. résistant aux aminosides.
  • - Tobramycine : Infection à Staphylococcus spp. ou Pseudomonas spp. résistant aux aminosides.
  • - Ofloxacine : Infection à Staphylococcus spp. ou Pseudomonas spp. résistant aux aminosides..

    Molécules vétérinaires systémiques utilisables

  • Doxycyline : 10 mg/kg PO une fois par jour pendant 4 semaines pour le traitement des infections à Chlamydophila felis.
  • Céphalexine 15 mg/kg PO deux fois par jour dans le traitement des blépharites et dacryocystites
  • Amoxicilline/acide clavulanique 12,5 mg/kg PO deux fois par jourans le traitement des blépharites et dacryocystites

En cas d'insuffisance rénale

    En cas de patient avec une insuffisance rénale, il faut adapter la dose de certaines molécules systémiques proposées. Les reins étant la voie d’élimination majeure des bétalactamines :

    Pour l'amoxicilline et la céphalexine :

    Nouvelle Dose = Dose Standard x (Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient)

En cas d'insuffisance hépatique

    Aucune adaptation nécessaire avec les molécules topiques ou systémiques proposées.

Précautions chez le jeune

    L’administration de tétracycline chez des animaux en croissances peut résulter en une coloration jaune des dents de lait voire des dents permanentes, ainsi qu’inhiber la croissance des os longs. Le fœtus d’une femelle gestante est soumis aux mêmes effets et il est recommandé de ne pas utiliser de tétracyclines chez la femelle gestante. Il est possible que ce ne soit pas le cas avec la doxycycline. L’incidence exacte n’est pas connue en médecine vétérinaire mais en médecine humaine, il est contre-indiqué de traiter un enfant de moins de 7 ans avec des tétracyclines.

Précautions chez la femelle gestante ou en lactation

    L’administration de tétracycline chez des animaux en croissances peut résulter en une coloration jaune des dents de lait voire des dents permanentes, ainsi qu’inhiber la croissance des os longs. Le fœtus d’une femelle gestante est soumis aux mêmes effets et il est recommandé de ne pas utiliser de tétracyclines chez la femelle gestante. Il est possible que ce ne soit pas le cas avec la doxycycline.

Détails sur le traitement des infections de l'oeil et de ses annexes :

Il existe peu d’antibiotiques ophtalmiques disponibles. Un certain nombre de formulations sont un mélange antibiotique/corticoïde et ne sont pas recommandées par les ophtalmologistes vétérinaires.

Les corticoïdes sont contre-indiqués dans cas des kératites infectieuses et les affections oculaires nécessitant des corticoïdes ne nécessitent que rarement des antibiotiques.

En général, pour une antibiothérapie efficace lors de conjonctivite bactérienne ou d’ulcère non compliqué, une à deux gouttes de solution antibiotique appliquée 2 (pommade) à 4 (collyre) fois par jour dans l’oeil atteint sont suffisantes.

Pour le traitement des conjonctivites et des kératites, l’administration d’un antibiotique topique est la plus indiquée.

L’association d’antibiotique par voie générale et locale est indiquée dans le cas des dacryocystites et des endophtalmies.

Lors de blépharite, une désinfection locale de la paupière et l’application d’une pommade antibiotique ophtalmique sur les lésions cutanées après l’avoir appliquée dans les yeux permet une résolution des symptômes. Dans les cas sévères, une antibiothérapie par voie générale peut être associée.

L’antibiotique de choix pour le traitement des ulcères cornéens et des conjonctivites bactériennes est souvent sous la forme d’une association de deux à trois antibiotiques : néomycine, polymyxine B, framycétine ou bacitracine. La néomycine et la framycétine sont des antibiotiques bactéricides de la famille des aminosides avec une bonne activité contre Staphylococcus spp. et les bactéries à Gram-négatif mais Pseudomonas spp. est souvent résistante. La polymyxine B est rapidement bactéricide contre les bactéries à Gram-négatif dont Pseudomonas spp.. Elle est toxique par voie systémique donc les sensibilités sont rarement rapportées. En plus de son activité antibiotique, la polymyxine B inactive les endotoxines, réduit l’inflammation ainsi que la destruction des tissus. La bacitracine est active contre les bactéries à Gram-positif avec un mécanisme similaire aux Bétalactamines.

Des formulations ophtalmiques contenant de la Polymyxine B ont été associées à des réactions anaphylactiques chez le chat.

La gentamicine est disponible en solution et en pommade ophtalmique. C’est un antibiotique bactéricide de la famille des aminosides avec une activité contre Pseudomonas spp.. Staphylococcus spp. est habituellement sensible. Il faut savoir que Pseudomonas spp. et Streptococcus zooepidermicus peuvent devenir résistants durant la thérapie. La réponse clinique doit être attentivement surveillée chez les patients traités à la gentamicine. En cas d’échec, une culture et un antibiogramme doivent être réalisés.

Le chloramphénicol est disponible en pommade ophtalmique. C’est une molécule amphotère qui diffuse à travers la cornée intacte lors d’une administration topique. C’est donc un antibiotique de choix pour le traitement des abcès cornéens du stroma recouverts par une couche épithéliale intacte. C’est un antibiotique à spectre large, bactériostatique avec une bonne activité contre Chlamydophila spp. et Mycoplasma spp.. Les souches nord-américaines de SARM et SPRM sont normalement sensibles au chloramphénicol. Son efficacité est moins prononcée que les aminosides ou les fluoroquinolones contre certaines bactéries à Gram-négatif et le chloramphénicol possède une faible activité sur Pseudomonas spp.. C’est une bonne molécule de première intention pour les ulcères cornéens et les conjonctivites bactériennes chez les carnivores domestiques.

L’érythromycine est disponible en pommade ophtalmique humaine et est bien tolérée chez le chat. Le spectre d’action inclut les bactéries à Gram-positif ainsi que Mycoplasma spp et Chlamydophila spp..

En cas d’ulcère cornéen progressif et ne répondant pas à la thérapie, il faut suspecter une infection avec pathogène résistant, incluant Staphyloccocus spp. et Pseudomonas spp.. Les infections sévères causées par ces pathogènes peuvent être traitées avec des formulations humaines de tobramycine ou une fluoroquinolone. La tobramycine est un aminoside efficace contre la plupart des Pseudomonas résistant à la gentamicine et des Staphylococcus producteurs de bétalactamases. La ciprofloxacine et l’ofloxacine sont des fluoroquinolones trouvées en formulations humaines avec une activité bactéricide à spectre large et une forte liposolubilité. Ces molécules sont efficaces contre les Staphylococcus producteurs de bétalactamases et les Pseudomonas spp. résistant aux aminosides. La tobramycine ou les fluoroquinolones ne sont pas très efficaces contre les streptocoques. Ces molécules ne doivent pas être utilisées pour un traitement empirique mais suite à une mise en culture et un antibiogramme.

Une antibiothérapie systémique est nécessaire pour obtenir des concentrations thérapeutiques dans la paupière, le système lacrymal, l’orbite et le segment oculaire postérieur. Le passage de l’antibiotique dans l’oeil est normalement limité par la barrière sang-oeil et les concentrations obtenues dans l’humeur aqueuse sont souvent similaires à celles dans le liquide cérébro-spinal (LCS) du fait de la ressemblance de la barrière sang-cerveau à la barrière sang-oeil. En cas d’inflammation, cette barrière est perturbée et permet la diffusion des antibiotiques.

Le traitement des affections de l’oeil par C. felis s’effectue de façon efficace par la doxycycline en voie orale. Une durée de traitement de 4 semaines permet d’éliminer l’infection, contrairement au traitement local avec le chloramphénicol qui permet de rendre l’animal asymptomatique mais n’élimine pas l’infection.

Les endophtalmies associées à une contamination chirurgicale sont souvent dues à des bactéries à Gram-positif donc la prophylaxie chirurgicale doit être adaptée et viser ces germes en particulier

Les perforations traumatiques de l’oeil peuvent impliquer des bactéries à Gram-positif et négatif donc l’association bétalactamine et fluoroquinolones serait un choix rationnel.

Les blépharites bactériennes et dacryocystites sont souvent dues à la flore cutanée comme Staphylococcus spp., il faudra donc choisir un antibiotique résistant aux bétalactamases type céphalexine ou l’association amoxicilline/acide clavulanique en première intention.


Pyodermite

    Traitements topiques utilisables en première intention

    Shampoings, crèmes, pommades ou lingettes à base de Chlorhexidine ou de pommade à base d’acide fusidique

  • L’utilisation des shampoings est à privilégier lorsque les lésions sont étendues, avec une fréquence d’application de 2 à 3 fois par semaine et un temps de contact de 5 à 10 minutes au moins avant rinçage

  • Dans le cas des pyodermites de surface, dermatite pyotraumatique sans folliculite et intertrigo, un traitement topique seul est parfaitement indiqué et suffisant.

  • Dans le cas des pyodermites des jonctions cutanéo-muqueuses et des surpopulations bactériennes, des shampoings peuvent être réalisés en plus du traitement antibiotique par voie systémique.


    Molécules systémiques utilisables

  • Amoxicilline/acide clavulanique à 12,5-25 mg/kg par voie orale toutes les 12 heures
  • Céphalexine à 15-30 mg/kg par voie orale toutes les 12 heures
  • Clindamycine à 5,5 – 11 mg/kg par voie orale toutes les 12 heures

Précautions chez le jeune

    Aucune contre indication chez le jeune pour les molécules proposées dans les encadrés.

En cas d'insuffisance rénale

    En cas de patient avec une insuffisance rénale, il faut adapter la dose. Les reins étant la voie d’élimination majeure des Pénicillines.

    Pour l'amoxicilline :

    Nouvelle Dose = Dose Standard x (Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient)

En cas d'insuffisance hépatique

    Chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique majeure, il est recommandé d’éviter la clindamycine ou de réduire la dose. Aucune information précise n’est disponible afin d’adapter correctement la dose à administrer.

Précautions chez la femelle gestante ou en lactation

    La sécurité d’usage de la clindamycine durant la gestation n’a pas été établie mais des effets tératogènes n’ont pas été mis en évidence.

    Une diarrhée est possible chez les chiots et chatons allaités par une mère traitée à la clindamycine.


Détails sur le traitement des pyodermites :

La cytologie est indispensable dans la confirmation d’une pyodermite bactérienne.

La confirmation de la présence d’une infection bactérienne passe par la visualisation de polynucléaires neutrophiles avec des bactéries intracellulaires (coques le plus souvent). La cytologie peut aussi permettre de visualiser une surpopulation bactérienne sans réaction neutrophilique.

Un traitement topique doit être mis en place en priorité dans la majorité des cas, notamment dans les pyodermites de surface et les pyodermites superficielles. De plus certaines pyodermites profondes localisées répondent très bien à ce type de traitement.

La mise en place d’un traitement antibiotique systémique doit se faire au cas par cas. Il reste recommandé de baser le choix de la molécule sur une mise en culture et un antibiogramme du fait de la prévalence grandissante des staphylocoques multi-résistants dans les pyodermites chez les petits animaux. Il est important d’évaluer la possibilité d’un traitement topique seul avant d’envisager un traitement antibiotique systémique. Lorsque ce dernier est mis en place, l’association avec un traitement topique, comme des shampoings, est recommandée

Dans les situations où l’utilisation de ces antibiotiques n’est pas possible et suite à un antibiogramme, le recours à la doxycycline, aux fluoroquinolones ou aux aminosides est envisageable

Les pyodermites sont rarement primaires, il est important de rechercher une cause sous-jacente. Certaines causes prédisposantes ont été identifiées :

  • hypersensibilité (atopie, allergie alimentaire, hypersensibilité aux piqures de puces),
  • ectoparasites,
  • exposition endogène (cushing), ou exogène aux corticoïdes,
  • démodécie,
  • hypothyroïdie,
  • dysplasie folliculaire,
  • adénite sébacée, ichtyose.

Les pyodermites bactériennes chez les animaux de compagnie sont généralement classées selon la profondeur des lésions observées : pyodermite de surface, pyodermite superficielle et pyodermite profonde.

La folliculite bactérienne superficielle est la forme la plus commune de pyodermite chez le chien. Elle se caractérise par la présence d’érythème, de papules, de pustules associées avec les follicules pileux, de croûtes ; l’alopécie est variable et l’on peut observer une hypo- ou hyperpigmentation.

Les pyodermites superficielles sont fortement étudiées dans la littérature. En particulier dans la recherche de traitement pour limiter l’utilisation d’antibiotiques ainsi que dans la recherche de traitement efficace contre les staphylocoques résistants à la méticilline. Une étude (Borio, 2014) a cherché à évaluer, dans le cadre des pyodermites superficielles, l’efficacité d’un traitement topique comprenant un shampoing à base de digluconate de chlorhexidine appliqué 2 fois par semaine et une solution de même composition appliquée les jours sans shampoing pour une durée totale de traitement de 4 semaines. Ce traitement topique a été comparé par une étude randomisée, en aveugle, au traitement de référence à base d’amoxicilline/acide-clavulanique à 25 mg/kg deux fois par jour pendant 4 semaines. La conclusion de l’étude est que le traitement topique est aussi efficace que le traitement antibiotique pour la résolution d’une folliculite bactérienne. De plus, aucune différence d’efficacité n’a été montrée lorsque le germe en cause était Staphylococcus pseudintermedius résistant ou non à la méticilline. Ce protocole pourrait donc être efficace dans les pyodermites superficielles à SPRM.

Le recours aux antibiotiques par voie systémique est parfois inévitable. Mais l’association avec un traitement topique est à encourager pour tous les cas de pyodermites.

La réalisation d’une culture bactérienne et d’un antibiogramme n’est jamais contre-indiquée, voire même recommandée dans tous les cas de pyodermite où l’utilisation d’antibiotiques par voie systémique est considérée. D’après le groupe de travail de l’International Society for Companion Animal Infectious Diseases sur l’antibiothérapie dans le cadre de la folliculite bactérienne superficielle (2014), il existe cinq situations où la culture et l’antibiogramme sont nécessaires car la probabilité d’antibiorésistance est importante :

  • réduction de moins de 50% de l’étendue des lésions après 15 jours d’antibiothérapie avec un antibiotique systémique approprié ;
  • émergence de nouvelles lésions 2 semaines ou plus après le début d’un traitement antibiotique adapté;
  • présence de lésions résiduelles après 6 semaines de traitement, associée à la présence de coques sur la cytologie ;
  • la détection de bacilles intracellulaires à la cytologie ;
  • historique d’infection multirésistante chez l’animal ou chez un animal du même foyer.

La durée du traitement dépendra de la réponse à la thérapie. Il est recommandé de continuer le traitement au moins 7 à 14 jours après la résolution clinique des lésions. En général, une durée minimum de 3 à 6 semaines de traitement est nécessaire. Le suivi régulier de l’animal par le praticien est indispensable et la bonne observance du traitement par le propriétaire est primordiale, même en cas de nette amélioration des lésions durant la thérapie.

Abcès

    Conseils pour la gestion des abcès

    Le drainage et le flushing de la coque avec une solution antiseptique sont souvent suffisants pour la résolution de ce type d’affection. Le recours aux antibiotiques ne doit se faire qu’en cas d’atteinte systémique, d’atteinte d’une articulation ou chez les animaux immunodéprimés.

    Le choix de l’antibiotique peut être orienté par une cytologie. Lorsque des bacilles sont présents, préférer la clindamycine (5,5 mg/kg, voie orale, toutes les 12 heures) et lorsque des coques sont présents, préférer l’amoxicilline (20 mg/kg, voie orale, toutes les 12 heures) ou l’association amoxicilline/acide-clavulanique (12,5 mg/kg, voie orale, toutes les 12 heures).


Précautions chez le jeune

    Aucune adaptation chez le jeune avec les molécules proposées

En cas d'insuffisance rénale

    En cas de patient avec une insuffisance rénale, il faut adapter la dose. Les reins étant la voie d’élimination majeure des Pénicillines.

    Pour l'amoxicilline :

    Nouvelle Dose = Dose Standard x (Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient)

En cas d'insuffisance hépatique

    Chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique majeure, il est recommandé d’éviter la clindamycine ou de réduire la dose. Aucune information précise n’est disponible afin d’adapter correctement la dose à administrer.

Précautions chez la femelle gestante ou en lactation

    La sécurité d’usage de la clindamycine durant la gestation n’a pas été établie mais des effets tératogènes n’ont pas été mis en évidence.

    Une diarrhée est possible chez les chiots et chatons allaités par une mère traitée à la clindamycine.

Otites

    Molécules utilisables lors d'otite modérée à coques

  • Nettoyage de l'oreille matin et soir pendant 14 jours à l'aide d'un produit de nettoyage avec une activité antibactérienne (Chlorhexidine, Tris-EDTA…).

    Molécules utilisables lors d'otite marquée à coques ou mixte (coques et bacilles)

  • Utiliser un produit de nettoyage avec une activité antibactérienne (Chlorhexidine, Tris-EDTA…).
  • Puis :
  • Association acide fusidique / framycétine matin et soir pendant 10 à 14 jours
  • Gentamicine toutes les 24h pendant 10 jours

    Molécules utilisables lors d'otite à bacille (non Pseudomonas)

    Otite à bacille (non Pseudomonas)

  • Préférer un nettoyant contenant du Tris-EDTA, laisser agir 15 minutes avant d’utiliser un antibiotique
  • Polymyxine B matin et soir pendant 14 jours
  • Gentamicine toutes les 12 à 24 heures pendant 10 jours
  • Marbofloxacine (jamais en première intention, choix après antibiogramme) toutes les 24 heures pendant 14 jours

    Molécules utilisables lors d'otite à Pseudomonas spp.

  • Préférer un nettoyant contenant du Tris-EDTA, laisser agir 15 minutes avant d’utiliser un antibiotique
  • Le choix de la molécule doit être fait suite à un antibiogramme au vu de la forte prévalence de multiples résistances dans cette espèce.
  • Polymyxine B matin et soir pendant 14 jours
  • Gentamicine toutes les 12 à 24 heures pendant 10 jours
  • Marbofloxacine toutes les 24 heures pendant 14 jours

Détails sur le traitement des otites :

Lors d’otite externe, la cytologie est indispensable pour la mise en place d’un traitement antibiotique adapté.

La cytologie auriculaire permet la recherche de parasites, de bactéries (coques ou bacilles) ou de Malassezia.

L’otoscopie est un élément indispensable de l’examen lors d’otite externe car elle peut permettre de mettre en évidence une anomalie anatomique ou la présence d’une masse dans le conduit auriculaire. De plus cela permet de visualiser l’intégrité de la membrane tympanique, nécessaire pour la mise en place de certains traitements pouvant être ototoxiques. L’examen otoscopique n’est pas toujours possible à cause de la présence importante de cérumen, de pus, ou simplement à cause d’une douleur trop importante pour sa réalisation. Dans ce cas il peut être nécessaire de réaliser un nettoyage du canal auriculaire sous anesthésie générale.

Les recommandations de traitements en fonction de l’infection auriculaire observée sont décrites ci-après. Le nettoyage du conduit auditif doit toujours être réalisé 15 minutes au moins avant l’application de l’antibiotique. La durée du traitement est en général de 10 à 14 jours mais peut dépendre d’un individu à l’autre. Un contrôle cytologique à la fin du traitement est nécessaire afin d’évaluer l’efficacité du traitement.

Le traitement des otites externes infectieuses repose sur le nettoyage de l’oreille avec des produits topiques nettoyant/désinfectant/séchant ainsi que la mise en place d’un traitement topique à l’aide de produit associant un antibiotique, un anti-inflammatoire et le plus souvent un anti-fongique. En effet malgré l’identification préalable de l’agent causal, les spécialités vétérinaires auriculaires ne permettent pas l’utilisation d’un produit antibiotique ou antifongique seul.

Les produits de nettoyage des oreilles sont de compositions variées. L’association des molécules dans ces produits permet d’obtenir une action céruminolytique et/ou antibactériennne et/ou nettoyante et séchante. Le nettoyage est un point clé du traitement car il permet l’élimination mécanique des débris, des bactéries, du cérumen et du pus pouvant être présents dans le conduit auriculaire.

Les molécules antibiotiques utilisables dans les spécialités auriculaires se retrouvent sous forme de suspension, gel ou pommade. Lorsque le conduit auditif est très sténosé, dans le cas d’otite chronique récidivante ou de malformation, il est préférable d’utiliser des suspensions pour faciliter la pénétration du produit dans le conduit.

Les molécules antibiotiques disponibles pour l’utilisation topique auriculaire sont : l’acide fusidique, la néomycine, la framycétine, la marbofloxacine, la gentamicine, le chloramphénicol, le florfénicol, la polymyxine B et le thiostrepton. De la même façon que les produits nettoyants, certaines de ces molécules sont otoxiques (Polymyxine B, Néomycine, Gentamicine). De façon générale, les antibiotiques topiques ne doivent pas être utilisés en cas de rupture de la membrane tympanique.

La polymyxine B possède une activité antibactérienne contre les bactéries à Gram-négatif et dans une moindre mesure contre les bactéries à Gram-positif, ainsi que des propriétés antifongique. Cette molécule est associée au miconazole qui possède une activité principale antifongique mais aussi une activité antibactérienne contre certaines bactéries à Gram-positif.

La mise en culture et un antibiogramme sont recommandés dans les cas suivant :

  • visualisation de bacilles à la cytologie,
  • otite externe chronique,
  • mauvaise réponse au traitement.

Les antibiogrammes sont basés sur la concentration plasmatique atteinte par l’antibiotique. Or lors de traitement topique, la concentration au site d’infection peut être largement supérieure aux concentrations plasmatiques et au CMI. L’interprétation de l’antibiogramme est donc différente et la notion d’organisme résistant peut être faussée.

L’utilisation d’antibiotiques par voie systémique peut être nécessaire en cas d’infection marquée. Notamment lorsque les tissus du canal auriculaire sont touchés en plus de la lumière. De plus certains propriétaires n’arrivent pas à effectuer correctement un traitement topique auriculaire sur leurs animaux, nécessitant éventuellement le passage aux antibiotiques par voie systémique. Pour remédier à ce problème, une spécialité vétérinaire auriculaire topique à base de florfénicol a une durée d’action de 7 à 8 jours, permettant de renouveler l’application chez le vétérinaire ou limitant les applications et les manipulations par le propriétaire.

Un traitement systémique est moins efficace qu’un traitement topique mais les deux peuvent être associés si nécessaire.

En cas d’atteinte de l’oreille moyenne ou interne, le recourt à l’antibiothérapie systémique est nécessaire. La mise en place d’un traitement antibiotique par voie systémique doit toujours être réalisé suite à une mise en culture et un antibiogramme. Les molécules utilisables sont les mêmes que pour les pyodermites.

Brucellose

    Détails sur la Brucellose

    La brucellose est une maladie causée par les bactéries du genre Brucella, avec notamment B. canis, B. abortus, B. melitensis et B. ovis. Le traitement se limite aux animaux de compagnie et aux chevaux, car des programmes d’éradication sont mis en place pour les animaux de production. Ce sont des pathogènes intracellulaires facultatifs qui survivent à l’intérieur des macrophages. C’est une notion importante à prendre en compte dans l’interprétation des antibiogrammes réalisés in vitro.

    Il n’y a actuellement aucune recommandation publiée pour le traitement de la Brucellose chez les animaux de compagnie mais les données cliniques obtenues de l’expérience de la médecine humaine indiquent qu’un traitement d’au moins six semaines à base de doxycycline et rifampicine est habituellement utilisé. Les traitements utilisant une association d’antibiotiques peuvent permettre l’éradication du pathogène par rapport à l’utilisation d’une seule molécule

    Dans des études sur des chiens infectés de façon expérimentale, l’association de forte dose de doxycycline à des injections intramusculaires de streptomycine a permis d’obtenir un taux important de guérison.

    Un traitement de 30 jours à base d’enrofloxacine à la dose de 5 mg/kg toutes les 12 heures mis en place sur 12 chiens infectés par B. canis n’a pas permis d’éradiquer le pathogène chez tous les chiens mais a permis le maintien de la fertilité. Ce traitement a aussi permis la prévention des avortements, de la transmission de la maladie aux chiots et de la dissémination du pathogène à la mise-bas.

Leptospirose

    Détails sur la Leptospirose

    Les leptospires sont sensibles à de nombreux antibiotiques d’après les tests de sensibilités in vitro. Lors de leptospirose aiguë, les traitements recommandés sont : ampicilline, amoxicilline, pénicilline G, streptomycine, doxycycline ou l’erythromycine. L’amoxicilline ou la doxycycline sont les molécules de choix.

    D’après le consensus de l’American College of Veterinary Medicine sur la leptospirose, le protocole thérapeutique recommandé est la doxycycline à 5 mg/kg par voie orale ou intraveineuse toutes les 12 heures pendant 2 semaines. Si des vomissements ou d’autres effets indésirables sont observés avec la doxycyline, les chiens atteint de leptospirose doivent être traités avec de l’ampicilline à 20 mg/kg IV toutes les 6 heures car cette molécule possède une biodisponibilité par voie orale aléatoire

    L’avantage de la doxycycline est son élimination majoritaire par voie fécale et ne nécessite pas d’ajuster la dose en cas d’insuffisance rénale

    L’antibiothérapie n’est pas le seul traitement à mettre en place lors de leptospirose : perfusion, antiémétique ou transfusion peuvent être nécessaires.

Mycoplasmose

    Détails sur les infections à mycoplasmes

    Peu de données sont disponibles sur l’efficacité clinique des traitements de beaucoup d’infections par les mycoplasmes chez les animaux. Par contre, en médecine humaine, l’efficacité des tétracyclines et des macrolides dans le traitement des infections à Mycoplasma pneumoniae a été montré. La principale condition pour l’efficacité d’un traitement lors d’une infection à mycoplasme est d’utiliser un antibiotique qui pénètre dans les cellules. Les familles d’antibiotiques utilisables sont donc les fluoroquinolones, les macrolides, les tétracyclines et les lincosamides. Le traitement doit avoir une durée prolongée et la mise en culture et un antibiogramme doivent être réalisés en cas d’échec de réponse au traitement.

Nocardiose

    Détails sur la nocardiose

    Les signes cliniques lors de nocardiose sont peu spécifiques et peuvent être confondus avec un nombre important d’autres infections bactériennes, fongiques ou d’affections tumorales. Une nocardiose peut être suspectée quand des filaments modérément résistants à la coloration à l’acide sont observés dans un échantillon du site affecté. Le diagnostic définitif de Nocardia nécessite la mise en culture, l’isolation et une identification précise. La culture des colonies de Nocardia peut prendre jusqu’à 2 semaines. En cas de suspicion, il est important de prévenir le laboratoire.

    La Nocardiose est une maladie rare. Aucun traitement basé sur des essais cliniques n’est disponible pour le moment. Les recommandations font suite à des tests de sensibilités in vitro, des animaux modèles et des avis d’experts. Les molécules les plus actives in vitro sont : l’association triméthoprim-sulfamide, les tétracyclines (doxycyline, minocycline, tigecycline), les aminosides et en particulier l’amikacine, les carbapénèmes. Les macrolides et les fluoroquinolones sont actifs sur certains Nocardia spp..

Maladies vectorielles

    Molécules utilisables lors d'Anaplasmose granulocytaire

  • Doxycycline à 10 mg/kg par voie orale toutes les 24 heures pendant 10 jours
  • ou
  • Enrofloxacine à 10 mg/kg par voie orale toutes les 24h pendant 10 jours

    Molécules utilisables lors d'Ehrlichiose

  • Doxycycline à 10 mg/kg par voie orale toutes les 24 heures pendant 28 jours

    Molécules utilisables lors de Maladie de Lyme

  • Doxycycline à 10 mg/kg par voie orale toutes les 24 heures pendant au moins 28 jours
  • ou
  • Amoxicilline à 20 mg/kg par voie orale toutes les 8 heures pendant 30 jours

Détails sur les maladies vectorielles :

Les antibiotiques sont utilisables dans certaines infections transmises par des tiques. Ces maladies sont causées par Anaplasma phagocytophilum (Anaplasmose granulocytaire), Ehrlichia canis (Ehrlichiose canine) et Borrelia burgorferi (maladie de Lyme). L’anaplasmose granulocytaire et la maladie de Lyme sont transmises par Ixodes ricinus, alors que l’Ehrlichiose est transmise par Rhipicephalus sanguineus.

Précautions chez le jeune

    Ne pas utiliser les quinolones chez les chiots de moins de 8 mois (petite et moyenne race), les chiots de moins de 18 mois (grande race et race géante) et les chats de moins de 12 mois à cause de la possibilité d'érosion des cartilages articulaires.

    L’administration de tétracycline chez des animaux en croissances peut résulter en une coloration jaune des dents de lait voire des dents permanentes, ainsi qu’inhiber la croissance des os longs. Le fœtus d’une femelle gestante est soumis aux mêmes effets et il est recommandé de ne pas utiliser de tétracyclines chez la femelle gestante. Il est possible que ce ne soit pas le cas avec la doxycycline. L’incidence exacte n’est pas connue en médecine vétérinaire mais en médecine humaine, il est contre-indiqué de traiter un enfant de moins de 7 ans avec des tétracyclines.

En cas d'insuffisance rénale

    En cas de patient avec une insuffisance rénale, il faut adapter la dose ou la fréquence d'administration. Les reins étant la voie d’élimination majeure des Pénicillines et des Quinolones.

    Pour l'amoxicilline :

    Nouvelle Dose = Dose Standard x (Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient)

    Pour les quinolones :

    Nouvelle fréquence = Fréquence Standard x (1 / [Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient])

En cas d'insuffisance hépatique

    Aucun adaptation de traitement n'est nécessaire.

Précautions chez la femelle gestante ou en lactation

    L’administration de tétracycline chez des animaux en croissances peut résulter en une coloration jaune des dents de lait voire des dents permanentes, ainsi qu’inhiber la croissance des os longs. Le fœtus d’une femelle gestante est soumis aux mêmes effets et il est recommandé de ne pas utiliser de tétracyclines chez la femelle gestante. Il est possible que ce ne soit pas le cas avec la doxycycline.

    Les quinolones passent dans le lait et ne doivent pas être utilisées pendant la lactation à cause des risques de lésions du cartilage chez le jeune en croissance.

Infections anaérobies

    Molécules utilisables en cas d'infection modérée

  • Amoxicilline à 10 - 25 mg/kg par voie orale toutes les 12 heures
  • Amoxicilline/Acide clavulanique à 12,25 - 25 mg/kg par voie orale toutes les 12 heures 12 heures
  • Clindamycine à 11 - 33 mg/kg par voie orale toutes les 12 heures chez le chien, toutes les 24 heures le chat

    Molécules utilisables en cas d'infection sévère

  • Gentamicine + (métronidazole ou clindamycine)
  • Céphalosporine de 3ème ou 4ème génération + (métronidazole ou clindamycine)
  • pradofloxacine + métronidazole

    Doses recommandées lors d'association

  • Clindamycine à 11-33 mg/kg par voie orale toutes les 12 heures chez le chien, toutes les 24 heures le chat
  • Gentamicine 6,6 mg/kg par voie intraveineuse toutes les 24 heures
  • Métronidazole à 15 mg/kg par voie orale ou intraveineuse toutes les 12 heures
  • Pradofloxacine à 3 mg/kg par voie orale toutes les 24 heures

Précautions chez le jeune

    Ne pas utiliser les quinolones chez les chiots de moins de 8 mois (petite et moyenne race), les chiots de moins de 18 mois (grande race et race géante) et les chats de moins de 12 mois à cause de la possibilité d'érosion des cartilages articulaires.

En cas d'insuffisance rénale

    En cas de patient avec une insuffisance rénale, il faut adapter la dose ou la fréquence d'administration. Les reins étant la voie d’élimination majeure des Pénicillines,des sulfamides et des Quinolones.

    Pour l'amoxicilline :

    Nouvelle Dose = Dose Standard x (Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient)

    Pour les quinolones :

    Nouvelle fréquence = Fréquence Standard x (1 / [Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient])

    La gentamicine doit être utilisée avec précaution. Les facteurs de risques de néphrotoxicité comprennent le sepsis, une maladie rénale préexistante, fièvre et deshydratation.

En cas d'insuffisance hépatique

    Chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique majeure, il est recommandé d’éviter la clindamycine ou de réduire la dose. Aucune information précise n’est disponible afin d’adapter correctement la dose à administrer.

    Le métronidazole doit être utilisée avec précaution chez les animaux insuffisants hépatiques. En cas de besoin, utiliser 25 à 50% de la dose recommandée.

Précautions chez la femelle gestante ou en lactation

    La pradofloxacine ne doit pas être utilisée chez la femelle gestante car cette molécule induit des malformations de l’oeil chez le foetus à des doses foetotoxiques et maternotoxiques chez le rat. Les quinolones passent dans le lait et ne doivent pas être utilisées pendant la lactation à cause des risques de lésions du cartilage chez le jeune en croissance.

    Le métronidazole pourrait être tératogène et ne doit pas être utilisé durant la gestation, en particulier durant les 3 premières semaines.

    La sécurité d’usage de la clindamycine durant la gestation n’a pas été établie mais des effets tératogènes n’ont pas été mis en évidence.

    Une diarrhée est possible chez les chiots et chatons allaités par une mère traitée à la clindamycine.


Détails sur le traitement des infections anaérobies :

Beaucoup d’infections anaérobies sont mixtes, contenant aussi des bactéries aérobies facultatives ou obligatoires. Essayer d’éliminer tous les pathogènes n’est pas une obligation. En effet, dans certain cas, il existe une synergie entre les bactéries aérobies et anaérobies. L’élimination d’une des espèces dans l’infection mixte permet d’éliminer cette synergie et ainsi l’infection.

Pour les infections modérées, l’utilisation d’une seule molécule avec un spectre d’action comprenant aérobie et anaérobie est souvent choisie.

Pour les infections sérieuses, une combinaison d’une molécule très efficace contre les anaérobies avec une molécule très efficace contre les aérobies peut être choisie.

Le traitement repose sur une antibiothérapie adaptée et une gestion chirurgicale. Le débridement des tissus nécrotiques et le drainage des abcès doivent être réalisés dès que possible. Un traitement empirique est mis en place selon les pathogènes les plus probables et leur sensibilité attendue. La mise en culture et l’antibiogramme peut prendre jusqu’à 5 jours pour les espèces anaérobies. Pour les infections modérées, l’utilisation d’une seule molécule avec un spectre d’action comprenant aérobie et anaérobie est souvent choisie. Pour les infections sérieuses, une combinaison d’une molécule très efficace contre les anaérobies avec une molécule très efficace contre les aérobies peut être choisie : par exemple un aminoside ou une Fluoroquinolone avec l’association amoxicilline/acide clavulanique, la clindamycine ou le métronidazole. Ce type d’association est nécessaire dans le traitement des péritonites faisant suite à l’écoulement de contenu intestinal.

Le métronidazole, le chloramphénicol, la clindamycine et quelques céphalosporines de 2ème et 3ème génération sont efficaces dans le traitement des infections anaérobies. Les résistances au métronidazole sont rares au sein des bactéries anaérobies à Gram-négatif mais plus fréquentes chez les bactéries anaérobies à Gram-positif. Les résistances à la clindamycine ont augmenté régulièrement depuis une vingtaine d’années avec des taux de résistance allant de 10 à 40% au sein du groupe de B. fragilis.

Les pénicillines (pénicilline G, amoxicilline, ampicilline) sont efficaces contre la plupart des bactéries anaérobies, sauf celles du groupe de B. fragilis et quelques bactéries à Gram-négatif. Mais quand les pénicillines sont associées à un inhibiteur des bétalactamases comme l’acide clavulanique, l’association est efficace contre la majorité des bactéries anaérobies

Les macrolides et les tétracyclines sont en partie efficaces contre les anaérobies mais sont rarement indiqués comme molécules de première intention pour ce type d’infection.

Toutes les bactéries anaérobies sont résistantes aux aminosides, car ces molécules nécessitent un système de transport oxygène-dépendant pour pénétrer à l’intérieur des bactéries. De même, ces bactéries sont résistantes aux fluoroquinolones de 1ère et 2nde génération comme l’enrofloxacine ou la ciprofloxacine. Les nouvelles molécules telles que la pradofloxacine ont une bonne activité in vitro contre de nombreuses bactéries anaérobies cliniquement importantes dont B. fragilis.

L’association triméthoprime-sulfamide n’est pas recommandée pour les processus infectieux impliquant des anaérobies. Cette association est active in vitro mais in vivo il existe des inhibiteurs, rendant le traitement aléatoire lors d’infection par les anaérobies.

Sepsis

    Associations utilisables en cas de sepsis

    Les doses données sont par voie intraveineuse.

  • Ampicilline à 22 mg/kg toutes les 8 heures
  • ou Amoxicilline à 22 mg/kg toutes les 8 heures
  • ou Clindamycine à 8 - 10 mg/kg toutes les 12 heures
  • En association avec :

  • Enrofloxacine : Chien : 5 à 20 mg/kg toutes les 24 heures - Chat : 5 mg/kg toutes les 8 heures
  • ou Gentamicine 6,6 mg/kg toutes les 24 heures

Précautions chez le jeune

    Ne pas utiliser les quinolones chez les chiots de moins de 8 mois (petite et moyenne race), les chiots de moins de 18 mois (grande race et race géante) et les chats de moins de 12 mois à cause de la possibilité d'érosion des cartilages articulaires.

En cas d'insuffisance rénale

    En cas de patient avec une insuffisance rénale, il faut adapter la dose ou la fréquence d'administration. Les reins étant la voie d’élimination majeure des Pénicillines,et des Quinolones.

    Pour les pénicillines :

    Nouvelle Dose = Dose Standard x (Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient)

    Pour les quinolones :

    Nouvelle fréquence = Fréquence Standard x (1 / [Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient])

    La gentamicine doit être utilisée avec précaution. Les facteurs de risques de néphrotoxicité comprennent le sepsis, une maladie rénale préexistante, fièvre et deshydratation.

En cas d'insuffisance hépatique

    Chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique majeure, il est recommandé d’éviter la clindamycine ou de réduire la dose. Aucune information précise n’est disponible afin d’adapter correctement la dose à administrer.

Précautions chez la femelle gestante ou en lactation

    La sécurité d’usage de la clindamycine durant la gestation n’a pas été établie mais des effets tératogènes n’ont pas été mis en évidence.

    Une diarrhée est possible chez les chiots et chatons allaités par une mère traitée à la clindamycine.


Détails sur le traitement du sepsis :

La mise en place d’un traitement antibiotique doit être réalisée à la suite du diagnostic de sepsis ou de choc septique. Attendre met la vie du patient en danger (multiplication des bactéries, dissémination et augmentation de la réponse inflammatoire) mais un choix empirique et non raisonné d’un antibiotique peut être tout aussi néfaste. Dans une étude, un mauvais choix empirique d’un traitement antibiotique a provoqué la mort de 80% des patients.

Dans l’attente des résultats de l’antibiogramme, ou s’il n’est pas possible d’obtenir des échantillons pour la culture, ou si le foyer infectieux n’est pas identifiable, l’antibiothérapie doit viser les quatre cadrans bactériens : Gram-positif et négatif, aérobies et anaérobies

Afin d’obtenir une action sur les quatre cadrans, l’association d’antibiotiques est indiquée. En général, lors de sepsis, les antibiotiques sont administrés par voie intraveineuse.

Le traitement repose essentiellement sur le traitement de la cause et donc l’identification du foyer infectieux. Ce type d’infection sévère nécessite fréquemment un acte chirurgical. La mise en place d’un soutien circulatoire grâce à la perfusion de fluides intraveineux, un soutien de la fonction cardiaque par l’apport de vasopresseurs et une oxygénothérapie sont nécessaires en cas de sepsis, en plus d’une antibiothérapie. D’autres traitements peuvent être indiqués mais nous détaillerons ici uniquement l’antibiothérapie lors de sepsis.

Dans le meilleur des cas, il est possible d’obtenir un échantillon pour la mise en culture et l’antibiogramme. Ce n’est pas toujours réalisable, l’état clinique des patients ne permettant pas une anesthésie et une chirurgie, ou à cause d’un coagulopathie. Les paramètres à prendre en compte dans la mise en place d’un traitement antibiotique lors de sepsis sont :

  • la localisation du foyer infectieux;
  • les types de pathogènes suspectés;
  • la capacité de l’antibiotique à diffuser à cet endroit et les propriétés de l’antibiotique : bactéricide vs bactériostatique;
  • une utilisation récente d’antibiotique ou des possibilités de résistances;
  • source de l’infection (nosocomiale ou communautaire).

Infections du système nerveux

    Molécules utilisables dans les infections du système nerveux

  • Amoxicilline/acide clavulanique à 12,5 - 25 mg/kg par voie orale toutes les 8 à 12 heures
  • Clindamycine à 5,5 - 11 mg/kg par voie orale toutes les 12 à 24 heures
  • Métronidazole à 10 - 15 mg/kg par voie orale ou intraveineuse toutes les 12 à 24 heures
  • Triméthoprime - sulfaméthoxazole à 15 mg/kg (dose totale) par voie orale toutes les 12 heures (ne pas utiliser chez le Doberman ou le Pinscher)

    Molécules utilisables après antibiogramme

  • Enrofloxacine
    • Chien : 5 - 15 mg/kg par voie orale toutes les 24 heures
    • Chat : 5 mg/kg (ne pas dépasser) par voie orale toutes les 24 heures
  • Marbofloxacine à 5 mg/kg par voie orale toutes les 24 heures

Précautions chez le jeune

    Ne pas utiliser les quinolones chez les chiots de moins de 8 mois (petite et moyenne race), les chiots de moins de 18 mois (grande race et race géante) et les chats de moins de 12 mois à cause de la possibilité d'érosion des cartilages articulaires.

En cas d'insuffisance rénale

    En cas de patient avec une insuffisance rénale, il faut adapter la dose ou la fréquence d'administration. Les reins étant la voie d’élimination majeure des Pénicillines,des sulfamides et des Quinolones.

    Pour l'amoxicilline et les sulfamides :

    Nouvelle Dose = Dose Standard x (Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient)

    Pour les quinolones :

    Nouvelle fréquence = Fréquence Standard x (1 / [Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient])

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En cas d'insuffisance hépatique

    Chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique majeure, il est recommandé d’éviter la clindamycine ou de réduire la dose. Aucune information précise n’est disponible afin d’adapter correctement la dose à administrer.

    Le métronidazole doit être utilisée avec précaution chez les animaux insuffisants hépatiques. En cas de besoin, utiliser 25 à 50% de la dose recommandée.

    Les sulfamides sont à utiliser avec précautions chez les animaux présentant une atteinte hépatique

Précautions chez la femelle gestante ou en lactation

    Le métronidazole pourrait être tératogène et ne doit pas être utilisé durant la gestation, en particulier durant les 3 premières semaines.

    La sécurité d’usage de la clindamycine durant la gestation n’a pas été établie mais des effets tératogènes n’ont pas été mis en évidence.

    Une diarrhée est possible chez les chiots et chatons allaités par une mère traitée à la clindamycine.

    Les quinolones passent dans le lait et ne doivent pas être utilisées pendant la lactation à cause des risques de lésions du cartilage chez le jeune en croissance.


Détails sur le traitement des infections du système nerveux :

Les infections du système nerveux central sont associées à une forte morbidité et mortalité. La diffusion d’un antibiotique va dépendre de l’intégrité de la barrière hémato-méningée (BHM) et de ses propriétés physico-chimiques. Pour obtenir des concentrations thérapeutiques, l’antibiotique doit être liposoluble et de faible poids moléculaire, avoir un taux faible de liaison aux protéines et être une base faible pour profiter du piège ionique.

Les mécanismes de défense du système nerveux central (SNC) sont faibles voire inexistants. L’antibiotique doit donc absolument atteindre des concentrations bactéricides dans le liquide cérébro-spinal (LCS), car contrairement aux infections périphériques, le système immunitaire ne participe pas à l’éradication des pathogènes. Par contre, un antibiotique fortement bactéricide n’améliorera pas forcément le résultat. En effet la paroi bactérienne des bactéries à Gram-positif et les endotoxines libérées par les bactéries à Gram-négatif lors de l’action d’un antibiotique stimulent de façon dramatique la réponse inflammatoire

La réponse de l’hôte endommage les tissus et contribue aux lésions du système nerveux central. L’approche optimale dans le traitement des méningites bactériennes consiste :

  • en la détection précoce des signes cliniques,
  • en la détermination rapide des pathogènes impliqués et de leur sensibilité,
  • en la sélection d’un antibiotique qui atteint des concentrations thérapeutiques dans le liquide cérébro-spinal.
L’ensemble doit être associé à l’administration de molécule permettant de modérer la réponse immunitaire potentiellement destructrice.

L’inflammation du système nerveux central augmente la perméabilité de la BHM aux antibiotiques. Il n’existe aucune métabolisation des antibiotiques dans le LCS, leur concentration est basée sur la balance pénétration/élimination.

Les pénicillines peuvent être efficaces pour le traitement des méningites bactériennes causées par des bactéries à Gram-positif comme Streptococcus spp., Listeria monocytogenes et certaines bactéries anaérobies. En l’absence d’inflammation, ces molécules ne diffusent que très peu dans le LCS

Les sulfamides sont souvent utilisés en association avec une diaminopyrimidine afin d’obtenir un effet synergique et pour réduire le développement de résistance. Les sulfamides « potentialisés » ont un spectre d’activité assez large, incluant Streptococcus spp., E. coli, Proteus, Pasteurella, Histophilus et Salmonella spp.. Les staphylocoques, certaines bactéries anaérobies, Nocardia, Corynebacterium, Klebsiella et Enterobacter spp. sont normalement sensibles mais peuvent devenir résistants. Les associations ormétoprime et sulfadiméthoxine, triméthoprime et sulfadiazine, triméthoprime et sulfaméthoxazole sont bien distribuées dans le LCS. Ce sont des molécules de première intention lors d’infection du SNC.

Les fluoroquinolones possèdent une bonne diffusion dans le LCS lors de méningite, atteignant des concentrations de 20 à 50% de la concentration du plasma. Les fluoroquinolones peuvent être utiles lors de méningites à bactérie à Gram-négatif ne répondant pas aux bétalactamines. L’enrofloxacine est fortement liposoluble et peut atteindre des concentrations thérapeutiques dans le LCS pour des pathogènes à Gram-négatif comme E. coli, Salmonella spp., Actinobacillus spp. et Klebsiella spp. Les fluoroquinolones ont une efficacité variable contre les streptocoques et aucune action contre les bactéries anaérobies

Les macrolides et les lincosamides diffusent aussi dans le LCS. Ils sont très efficaces contre les bactéries intracellulaires, en plus de leur activité contre les bactéries à Gram-positif ou négatif et les anaérobies.

Le métronidazole est très efficace contre les bactéries anaérobies, comprenant Bacteroides fragilis (souches résistantes à la pénicilline), Fusobacterium et Clostridium spp.. Son caractère très liposoluble permet une très bonne diffusion dans le LCS et le cerveau.

Ostéomyélite

    Molécules utilisables en cas d'ostéomyélite

  • Amoxicilline/acide clavulanique à 22 mg/kg par voie orale toutes les 8 heures
  • Céfalexine à 22-30 mg/kg par voie orale toutes les 8 heures
  • Clindamycine à 11 mg/kg par voie orale toutes les 8 à 12 heures
  • Métronidazole à 10 mg/kg par voie orale ou intraveineuse toutes les 8 heures

    Molécules utilisables après antibiogramme

  • Enrofloxacine
    • Chien : 5 - 15 mg/kg par voie orale toutes les 24 heures
    • Chat : 5 mg/kg (ne pas dépasser) par voie orale toutes les 24 heures
  • Marbofloxacine à 5 mg/kg par voie orale toutes les 24 heures

Précautions chez le jeune

    Ne pas utiliser les quinolones chez les chiots de moins de 8 mois (petite et moyenne race), les chiots de moins de 18 mois (grande race et race géante) et les chats de moins de 12 mois à cause de la possibilité d'érosion des cartilages articulaires.

En cas d'insuffisance rénale

    En cas de patient avec une insuffisance rénale, il faut adapter la dose ou la fréquence d'administration. Les reins étant la voie d’élimination majeure des Pénicillines et des Quinolones.

    Pour l'amoxicilline :

    Nouvelle Dose = Dose Standard x (Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient)

    Pour les quinolones :

    Nouvelle fréquence = Fréquence Standard x (1 / [Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient])

En cas d'insuffisance hépatique

    Chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique majeure, il est recommandé d’éviter la clindamycine ou de réduire la dose. Aucune information précise n’est disponible afin d’adapter correctement la dose à administrer.

    Le métronidazole doit être utilisée avec précaution chez les animaux insuffisants hépatiques. En cas de besoin, utiliser 25 à 50% de la dose recommandée.

Précautions chez la femelle gestante ou en lactation

    Le métronidazole pourrait être tératogène et ne doit pas être utilisé durant la gestation, en particulier durant les 3 premières semaines.

    La sécurité d’usage de la clindamycine durant la gestation n’a pas été établie mais des effets tératogènes n’ont pas été mis en évidence.

    Une diarrhée est possible chez les chiots et chatons allaités par une mère traitée à la clindamycine.

    Les quinolones passent dans le lait et ne doivent pas être utilisées pendant la lactation à cause des risques de lésions du cartilage chez le jeune en croissance.


Détails sur le traitement des ostéomyélites :

Pour la plupart des infections osseuses ou articulaires causées par des Staphylocoques producteurs de bétalactamases, l’amoxicilline/ acide clavulanique, les céphalosporines et la clindamycine seront efficaces.

Lors d’infection par des germes anaérobies, l’amoxicilline/ acide clavulanique, la clindamycine et le métronidazole peuvent être utilisés.

Les fluoroquinolones ont un excellent spectre d’activité. Ce sont des molécules présentant peu de risques et leur formulation parentérale et pour voie orale en font un choix populaire pour le traitement de ce type d’infection chez les patients vétérinaires mais les résistances au sein des souches des SARM et SPRM sont un problème de plus en plus important et limitent l’efficacité des traitements. Les fluoroquinolones sont indiquées en cas d’ostéomyélite à Proteus spp., Pseudomonas spp., E. coli résistantes aux autres antibiotiques.

Les aminosides ont aussi une bonne activité contre les Staphylocoques ainsi qu’une excellente activité contre les bactéries à Gram-négatif. L’amikacine possède une bonne activité en cas d’infection à Pseudomonas spp.. Par contre son activité est faible face aux infections à Streptocoques par rapport à la gentamicine. A cause des risques de néphrotoxicité et d’ototoxicité liés à la durée du traitement, les aminosides sont souvent réservés pour les traitements des infections musculo-squelettiques par des techniques d’administration locale.

Les propriétaires doivent être prévenus qu’en cas d’ostéomyélite chronique, une récidive peut se produire des semaines, des mois ou des années après la guérison clinique.

En plus de l’antibiothérapie, le traitement des ostéomyélites inclus le débridement et l’exérèse du ou des séquestres osseux, des tissus nécrotiques, le drainage des plaies ouvertes, des abcès, la stabilisation de la ou des fractures et la greffe lors de déficit osseux. Un lavage minutieux de la zone doit aussi être réalisé. Tous ces facteurs sont importants à corriger, car ils prédisposent la zone à l’infection.

Lors d’ostéomyélites aiguës, un traitement doit être démarré dès que les échantillons pour la culture ont été prélevés. Le meilleur schéma thérapeutique serait d’utiliser une molécule bactéricide par voie parentérale durant 4 à 6 semaines. La voie intraveineuse est la voie la plus adaptée pour obtenir des concentrations thérapeutiques au site d’infection. Pour des raisons financières, ce type de traitement est difficile à mettre en place. C’est pourquoi la voie parentérale est réalisée pendant 1 à 2 semaines pour débuter le traitement, la voie orale est souvent inefficace à ce stade. La suite du traitement pourra être administrée par voie orale pour une durée de 4 à 6 semaines. La molécule choisie en première intention pourra être modifiée suivant les résultats de l’antibiogramme. L’antibiothérapie seule est fréquemment suffisante pour les cas d’ostéomyélite aiguë. En cas de chronicité, cela demande un traitement long et agressif.

Arthrites

    Molécules utilisables en cas d'arthrite

  • Amoxicilline/acide clavulanique à 22 mg/kg par voie orale toutes les 8 heures
  • Céfalexine à 22-30 mg/kg par voie orale toutes les 8 heures
  • Clindamycine à 11 mg/kg par voie orale toutes les 8 à 12 heures
  • Doxycycline à 12,5 - 15 mg/kg par voie orale toutes les 12 heures en cas d'arthrite à mycoplasmes ou Borrelia
  • Métronidazole à 10 mg/kg par voie orale ou intraveineuse toutes les 8 heures

    Molécules utilisables après antibiogramme

  • Enrofloxacine
    • Chien : 5 - 15 mg/kg par voie orale toutes les 24 heures
    • Chat : 5 mg/kg (ne pas dépasser) par voie orale toutes les 24 heures
  • Marbofloxacine à 5 mg/kg par voie orale toutes les 24 heures

Précautions chez le jeune

    Ne pas utiliser les quinolones chez les chiots de moins de 8 mois (petite et moyenne race), les chiots de moins de 18 mois (grande race et race géante) et les chats de moins de 12 mois à cause de la possibilité d'érosion des cartilages articulaires.

    L’administration de tétracycline chez des animaux en croissances peut résulter en une coloration jaune des dents de lait voire des dents permanentes, ainsi qu’inhiber la croissance des os longs. Le fœtus d’une femelle gestante est soumis aux mêmes effets et il est recommandé de ne pas utiliser de tétracyclines chez la femelle gestante. Il est possible que ce ne soit pas le cas avec la doxycycline. L’incidence exacte n’est pas connue en médecine vétérinaire mais en médecine humaine, il est contre-indiqué de traiter un enfant de moins de 7 ans avec des tétracyclines.

En cas d'insuffisance rénale

    En cas de patient avec une insuffisance rénale, il faut adapter la dose ou la fréquence d'administration. Les reins étant la voie d’élimination majeure des Pénicillines et des Quinolones.

    Pour l'amoxicilline :

    Nouvelle Dose = Dose Standard x (Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient)

    Pour les quinolones :

    Nouvelle fréquence = Fréquence Standard x (1 / [Créatinine sanguine normale / Créatinine sanguine du patient])

En cas d'insuffisance hépatique

    Chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique majeure, il est recommandé d’éviter la clindamycine ou de réduire la dose. Aucune information précise n’est disponible afin d’adapter correctement la dose à administrer.

    Le métronidazole doit être utilisée avec précaution chez les animaux insuffisants hépatiques. En cas de besoin, utiliser 25 à 50% de la dose recommandée.

Précautions chez la femelle gestante ou en lactation

    Le métronidazole pourrait être tératogène et ne doit pas être utilisé durant la gestation, en particulier durant les 3 premières semaines.

    La sécurité d’usage de la clindamycine durant la gestation n’a pas été établie mais des effets tératogènes n’ont pas été mis en évidence.

    Une diarrhée est possible chez les chiots et chatons allaités par une mère traitée à la clindamycine.

    L’administration de tétracycline chez des animaux en croissances peut résulter en une coloration jaune des dents de lait voire des dents permanentes, ainsi qu’inhiber la croissance des os longs. Le fœtus d’une femelle gestante est soumis aux mêmes effets et il est recommandé de ne pas utiliser de tétracyclines chez la femelle gestante. Il est possible que ce ne soit pas le cas avec la doxycycline.

    Les quinolones passent dans le lait et ne doivent pas être utilisées pendant la lactation à cause des risques de lésions du cartilage chez le jeune en croissance.


Détails sur le traitement des arthrites :

Dès la suspicion d’un processus infectieux articulaire ou tendineux, il est important de mettre en place un traitement rapidement afin d’éviter la destruction du cartilage articulaire, la mise en place d’adhésions tendineuses ou de maladies dégénératives de l’articulation. Le traitement doit être basé sur la culture et l’antibiogramme. Un traitement empirique peut être mis en place et sera réadapté en fonction des résultats. Un débridement approfondi de l’os et des tissus mous est possible et permet de retirer les débris nécrotiques, le matériel purulent et les parties d’os non vascularisées – les bactéries et les produits inflammatoires pouvant provoquer des dégâts des cartilages – ainsi que de réduire la pression intra-articulaire pouvant causer une nécrose ischémique. Une étude n’a pas montré la supériorité de l’approche chirurgicale et médicale par rapport à l’approche uniquement médicale dans la gestion des arthrites.

Des aspirations répétées à l’aiguille fine toutes les 12 ou 24h pendant 7 à 10 jours peuvent être réalisées chez certains patients. L’aspiration et le lavage articulaire sont indiqués dans les premiers stades de la maladie et pourront être répétés s’il n’y a pas d’amélioration en 24-48h.

Pour la plupart des infections osseuses ou articulaires causées par des Staphylocoques producteurs de bétalactamases, l’amoxicilline/ acide clavulanique, les céphalosporines et la clindamycine seront efficaces.

Lors d’infection par des germes anaérobies, l’amoxicilline/ acide clavulanique, la clindamycine et le métronidazole peuvent être utilisés.

Les fluoroquinolones ont un excellent spectre d’activité. Ce sont des molécules présentant peu de risques et leur formulation parentérale et pour voie orale en font un choix populaire pour le traitement de ce type d’infection chez les patients vétérinaires mais les résistances au sein des souches des SARM et SPRM sont un problème de plus en plus important et limitent l’efficacité des traitements. Les fluoroquinolones sont indiquées en cas d’ostéomyélite à Proteus spp., Pseudomonas spp., E. coli résistantes aux autres antibiotiques.

Les aminosides ont aussi une bonne activité contre les Staphylocoques ainsi qu’une excellente activité contre les bactéries à Gram-négatif. L’amikacine possède une bonne activité en cas d’infection à Pseudomonas spp.. Par contre son activité est faible face aux infections à Streptocoques par rapport à la gentamicine. A cause des risques de néphrotoxicité et d’ototoxicité liés à la durée du traitement, les aminosides sont souvent réservés pour les traitements des infections musculo-squelettiques par des techniques d’administration locale.