Groupe des lincosamides
Chef de file : Lincomycine
Particularités : la clindamycine est un dérivé de la lincomycine, produite par Streptococcus lincolnensis var. lincolnesis et possède un effet antibactérien plus marqué.
Classification EMA : non classé
Bactéricide ou bactériostatique en fonction de la concentration de la molécule, de l’espèce bactérienne et de l’inoculum bactérien.
Inhibition de la synthèse protéique par liaison à la sous-unité 50S des ribosomes des bactéries sensibles.
Le site de liaison est le même que les macrolides et le chloramphénicol. Des résistances croisées sont possibles.
Bile, Foie |
Cœur |
Fluides pleural et péritonéal |
Intracellulaire (globules blancs) |
Lait |
Os, articulations et liquide synovial |
Peau, Muscles |
Poumons |
Prostate |
Rate |
Salive |
Système nerveux central (lors d’inflammation) |
Système nerveux central (hors inflammation) |
Remarque :
Passage à travers le placenta
Métabolisme hépatique principalement.
Excrétion dans les urines, fèces et la bile.
20% éliminés sous forme active dans l’urine.
Demi-vie 2 – 5 heures. Elle peut être augmentée chez les patients insuffisants rénal ou hépatique. .
Résumé :
Bonne activité contre les bactéries à Gram-positif. Bonne activité contre les bactéries anaérobies et quelques mycoplasmes Aucune activité sur la plupart des bactéries à Gram-négatif, sauf Campylobacter jejuni. |
Détails
Habituellement sensible ( < 0,5 µg/ml) |
Bacillus spp. |
Corynebacterium spp. |
Staphylococcus spp. |
Streptococcus spp. |
Campylobacter jejuni |
Actinomyces spp. |
Bacteroides spp. |
Clostridium perfringens |
Fusobacterium spp. |
Coques anaérobies |
Toxoplasma gondii |
Résistantes (> 4 µg/ml) |
Bacilles aérobies à Gram-négatif |
Nocardia spp. |
Mycobacterium |
Enterococcus faecalis |
Enterococcus faecium |
Bordetella bronchiseptica |
Pasteurella spp. |
Proteus mirabilis |
Pseudomonas aeruginosa |
Remarques :
L’utilisation de la clindamycine dans le traitement de la toxoplasmose est controversée.
En médecine humaine, l’effet indésirable majeur est l’apparition d’une diarrhée sévère et fatale faisant suite à une colite pseudomembraneuse. Elle résulte de l’apparition et la croissance d’une population de Clostridium difficile résistants. Ces effets se retrouvent surtout chez le cheval, les lapins, les hamsters et les cochons d’Inde.
Chez le chien et chat, les effets indésirables les plus fréquents sont :
La clindamycine ne doit pas être utilisée chez les lapins, les hamsters et les cochons d’Inde.
Cette molécule ne doit pas être utilisée chez les animaux allergiques à la clindamycine ou la lincomycine.
Peut être utilisé contre les germes sensibles à la clindamycine en cas de :
Pyodermite, Ostéomyélite, Abcès et plaies infectées, Infection des tissus mous, Infections dentaires, Prostatites par des bactéries à Gram-positifs Toxoplasmose (controversé) |
Aucune
Si la CMI de la bactérie provoquant l’infection est dans les limites basses de sensibilité, il faut utiliser la limite basse de la dose d’antibiotique. Si la CMI est dans les limites hautes de sensibilité, il faut utiliser la limite haute de la dose d’antibiotique ou choisir un antibiotique plus efficace.
CLINDAMYCINE : 5,5 – 11 mg/kg SID/BID POAutres proprositions selon les auteurs :
ATTENTION : Chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique majeure, il est recommandé d’éviter cette molécule ou de réduire la dose. Aucune information précise n’est disponible afin d’adapter correctement la dose à administrer. Remarque : il est important d’adapter la dose ou la fréquence d'administration chez un patient hospitalisé, malade voire critique. La perfusion, les défaillances organiques et les autres molécules de traitement peuvent modifier la disponibilité d’un antibiotique et limiter son efficacité. |
L’efficacité pour ces antibiotiques est améliorée en gardant le [%Temps > CMI] supérieur à 50% pour la plupart des patients ou proche de 100% pour ceux plus atteints ou immunodéficients. Ces antibiotiques sont classés comme TEMPS-DEPENDANT.
Pour maximiser l’efficacité des antibiotiques Temps-dépendant, il peut être nécessaire d’augmenter la fréquence d’administration.
La durée du traitement dépend de la chronicité de la maladie et de sa location. Une simple règle, plus l’infection est chronique et inaccessible, plus il faut traiter longtemps. A l’inverse, plus l’infection est aiguë et accessible, plus la durée de traitement est courte.
Infection aiguë (ex: simple infection urinaire) : 7 à 10 jours Infection chronique (ex: pyélonéphrite) : 3 à 6 semaines |
Ne peut pas être associée qu’avec un antibiotique actif sur les bactéries en phase de croissance (bétalactamine, chloramphénicol et autres lincosamines). Antagonisme in vitro avec les macrolides.
Action synergique avec :
Le Métronidazole sur B. fragilis |
Associée avec :
Un Aminoside ou une Fluoroquinolone pour le traitement ou la prévention des infections mixtes aérobies/anaérobies faisant suite à une perforation intestinale. |